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Contrôle technique 2018 : les contre-visites grimpent d’un demi point

Caroline Ridet
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L’an passé, 25 466 916 véhicules particuliers et utilitaires (+ 0,4 % par rapport à 2017) sont passés dans l’un des 6372 centres de contrôle technique, selon le bilan annuel de l’OTC. Ce fut une année particulière, et pour certains, de tous les dangers… Le 20 mai 2018 entrait en vigueur la réforme faisant passer les points de contrôle de 140 à 149, débouchant sur 662 défaillances pouvant être constatées, mais surtout dont la moitié entraîne la contre-visite. Et surtout, ce mois de mai a inauguré l’arrivée d’un troisième niveau de gravité avec la défaillance critique !

Résultat attendu et avéré : le taux de contre-visites a grimpé, mais dans des proportions raisonnables. Autre effet qui a été plus compliqué à gérer pour les centres : il y a clairement eu un avant et un après mai pour le flux des visites. De mars à avril, les centres ont enregistré une forte affluence avec 2 millions de visites par mois, avec un pic en avril qui dépasse la barre des 2,8 millions. À partir de juin, les fréquences mensuelles descendent sous la barre de 1,5 million, plus faible que la moyenne des autres années.

Résumé de l’état du parc contrôlé

• Il a vieilli, passant de 11,99 à 12,17 ans entre 2017 et 2018. L’âge moyen était de 10,78 ans il y a dix ans. Sur la période, les versions diesel contrôlées restent les plus « jeunes », passant de 9,65 à 11,18 ans tandis que les modèles essence ont grimpé de 12,41 à 14,41 ans.• Les VP ont affiché une moins bonne santé qu’en 2017 avec un recul du pourcentage de véhicules ne présentant aucune défaillance, à 12,95 % contre 14 % en 2017, que ce soit avant ou après l’entrée en vigueur de la réforme. En revanche, du côté des utilitaires, de 6,6 % en 2017, ce taux de non-défaillance a d’abord chuté à 5,8 % pour ensuite grimper à près de 10,3 % à partir du 20 mai.• Le taux de contre-visites est passé de 18,9 à 19,4 % l’an passé, gonflé par un bond à 21,5 % après l’entrée en vigueur de la réforme. La non-conformité pour défaillances majeures s’est établie à 20 % après la réforme, contre 19 % en 2017. Pas le bond spectaculaire qui était craint. En revanche, 1,27 % ont été marquées au fer de « la défaillance critique » pouvant aller jusqu’à l’immobilisation, et donc présentant un danger immédiat. À noter que les utilitaires contribuent à plomber ce niveau – 23,35 % sont déclarés non conformes pour défaillances majeures – et tutoient les 2 % en défaillances critiques.
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• Les fonctions responsables du refus du macaron. Là encore, un avant et après réforme avec des taux qui grimpent de façon significative après le 20 mai. À noter également que le principal défaut avant cette date était l’usure des pneumatiques, tandis que les véhicules passant l’inspection après mai semblent avoir surtout souffert de problèmes sur l’orientation d’un feu de croisement.• Enfin, les principales défaillances critiques répertoriées sont : le système GPL/CNC/GNL et hydrogène, la corde des pneumatiques, l’efficacité du freinage de stationnement inférieure à 50 % de la norme attendue, le non-fonctionnement des feux-stop, la profondeur de sculpture des pneus, et enfin l’usure excessive de la garniture ou des plaquettes de freins.Caroline Ridet

Moral en berne pour les patrons de centres

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L’an passé, le maillage du contrôle technique a gagné 39 nouveaux centres pour atteindre 6372 sites. Un solde positif obtenu malgré 369 pertes d’agrément débouchant sur 122 fermetures.
Parallèlement, le vivier a perdu 27 contrôleurs agréés en 2018, « du jamais vu dans le métier », commente le CNPA. Résultat, les 12 413 opérateurs ont dû effectuer chacun en moyenne 1649 contrôles, contre 1622 en 2017. Un gain de productivité qui ne semble pas suffire à la profession qui s’annonce en crise par la voix du CNPA. L’organisation énumère les freins pour 2019 : volume en baisse (- 22 % en mars 2019), valeur en baisse du fait de l’engagement de stabilité des prix sur l’année, investissements et charges en hausse (matériels pour opacimétrie), difficultés de recrutement des contrôleurs, etc.
Caroline Ridet
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