Autodistribution Thomé (Groupe Hubert) : fringant centenaire

Jérémie Morvan
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Didier Hubert_AD Thomé

2021 restera comme «une année de respiration» entre deux crises selon Didier Hubert, président du distributeur Autodistribution Thomé...

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L’entreprise avait subi de plein de fouet la crise sanitaire de 2020, notamment sur son activité industrie qui représente environ 30 % de son CA. L’exercice 2021 a permis de redresser la barre, «grâce notamment à des process en interne mis en place durant la crise du Covid-19», ajoute le dirigeant. Et finalement atterrir à plus de 72,3 M€, soit une hausse de 13,7 % par rapport à 2020. Et le même trend dynamique se confirme sur le premier semestre 2022 : «notre CA s’avère très bien orienté avec une croissance pure de 12 à 15 % et un début de mois de juillet particulièrement soutenu», précise Didier Hubert. Mais d’avertir toutefois : «avec l’inflation, il ne faudrait pas que l’activité fléchisse…» Car comme ses confrères, Autodistribution Thomé doit composer avec une inflation galopante et des ruptures d’approvisionnement. «Nous sommes très attentifs à maintenir un haut niveau de stock ; nous avons même opéré quelques achats d’opportunité. Et le groupement Autodistribution dispose de stocks centraux et régionaux particulièrement garnis via Logistéo, Cora et les plateformes ACR», explique-t-il.

Leviers de croissance

Le patron actionne plusieurs leviers pour faire croître l’entreprise. Pour le pneu, le groupe joue sur la proximité et le service : «quelle plateforme peut livrer gratuitement ses clients jusqu’à quatre fois par jour ?», s’amuse Didier Hubert, qui avance un volume de 45000 enveloppes écoulées dans sa zone de chalandise (Moselle et Meurthe-et-Moselle), et possède en outre quatre centres Point S (trois VL et un PL). «Le pneu, j’y crois !», assène-t-il. Autre levier de développement : l’expansion géographique, avec le rachat l’an dernier d’un petit distributeur luxembourgeois, Auto Mécanique, implanté à Differdange, comptant neuf collaborateurs et réalisant un CA de 2 M€ par an. «Le Luxembourg, c’est mon arrière-cour. Nous investissons sur un marché où le PIB est haut, le parc important au regard du nombre d’habitants, et surtout un parc premium», analyse-t-il. Troisième levier : le développement des réseaux de réparateurs : s’il anime d’ores et déjà une soixantaine de professionnels sous les panneaux AD Expert, AD Carrosserie et Bosch Car Service, Didier Hubert entend en effet pousser davantage le premier panneau et atteindre une quarantaine de garages à fin 2023. AD Thomé, qui fête ses 100 ans cette année, fourmille de projets !

Jérémie Morvan
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