NSK et thyssenkrupp Automotive : joint-venture à l’étude
Concentration industrielle à l’horizon ! Le groupe sidérurgique allemand et le fabricant japonais de roulement envisagent un rapprochement dans le cadre d’une coentreprise. Objectif : monter dans le Top 100 mondial des équipementiers auto.
« Dans l'industrie automobile en particulier, la taille et les économies d'échelle sont des facteurs clés pour réussir sur les marchés mondiaux […] Une collaboration entre notre segment automobile et NSK Steering pourrait nous aider à renforcer et à développer davantage nos positions », a déclaré Martina Merz, P-DG de thyssenkrupp, lors de la signature d’un protocole d'accord pour entamer une étude de faisabilité d’une coentreprise avec le Japonais NSK.
L’objectif est clairement de consolider ses forces sur un marché industriel auto mondial de plus en plus concentré pour faire face à la mutation imposée par la décarbonation à marche forcée du produit automobile. Ceci dans un contexte où le géant allemand de la sidérurgie (36 Md€ de CA en 2021 toutes activités confondues) semble reprendre de la vigueur sur ce premier semestre après avoir été bousculé par la crise en 2021.
Synergies autour de la direction-suspension ?
L’activité thyssenkrupp Automotive Technology (propriétaire de bilstein pour l’activité rechange) a représenté l’an passé un CA de 4,5 Md€. Pour sa part, NSK a réalisé 3,2 Md€ de ventes sur l’activité automobile, pour un total de 5,4 Md€. Voir comment les deux entreprises vont trouver les synergies essentielles à ce rapprochement… Les deux équipementiers partagent l'activité autour des systèmes de direction, spécialité de NSK, tandis que thyssenkrupp couvre un champ dépassant largement la PSD avec également la production d'essieux, de composants de moteur conventionnel et alternatif, jusqu’au développement de chaînes de montage pour la construction de carrosseries et la production de pièces de carrosserie. Une offre réalignée avec ces dernières avec près de 80 % des ventes réalisées par des produits autres que ceux liés au moteur à combustion, affirme-t-on chez l’équipementier allemand.
Si cette première étape d’évaluation « non contraignante et sans à priori quant aux résultats » est un succès, on devrait en savoir plus sur le modèle de coopération choisi d’ici la fin 2022.