Il était une fois Hella, un nom indissociable de l’histoire de l’automobile. Latifa Sebbah raconte

Sally Windmüller, le fondateur de Hella, a imaginé ce nom en 1899. 125 ans plus tard, tu expliques à ton tour dans cette vidéo la genèse et la signification de ce nom. C’est le propre du storytelling de rester dans les mémoires pour pouvoir continuer à raconter cette histoire. Est-ce que c’est cela que tu as voulu faire ?

« En effet, chez Hella, on aime bien raconter cette histoire, car cela donne un peu plus d’esprit et d’amour autour de la marque. 

Sur le digital, on a trop tendance à communiquer en mettant en avant des produits. Ce n’est pas ce que l’on veut faire. Derrière les produits, il y a surtout des êtres humains. C’est important d’insérer un peu d’humanité avec ses sentiments et ses émotions. Cela donne une dimension moins froide et plus touchante.

Pour nous aussi chez Hella, cette histoire permet de fédérer les équipes autour de la marque. »

Est-ce que c’est aussi un moyen de redonner de la notoriété à la marque Hella ? De mettre en lumière l'équipementier automobile ?

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« Oui, les clients et les distributeurs oublient parfois notre histoire, qui nous sommes. D’autres ne connaissent pas forcément notre marque et ne savent même pas ce qu’est un équipementier. Ils connaissent tous les noms des constructeurs automobiles, mais pas celui de  l’équipementier qui a fabriqué les pièces. Quand je dis que je travaille dans l’automobile, on me fait souvent cette remarque : « alors, tu travailles pour un constructeur ! ».  (rires) Je leur réponds que non, un constructeur est bien distinct d’un équipementier, nous travaillons ensemble, nous sommes complémentaires mais bien différents. 

C’est pour ces raisons que l’on a décidé de réaliser ces vidéos (cf. le premier article de cette série : Une automobile, c’est bien plus qu’une marque !)

Cela permet de nous différencier des constructeurs et finalement créer un noyau, une cohésion entre équipementiers puisque finalement nous sommes tous confrontés le plus souvent aux mêmes remarques voire problématiques. »

Se démarquer, Sally Windmüller l’a fait remarquablement en créant le nom Hella, car il part de son histoire et il la relie à son activité.

« C’est exactement ça, il a associé Hélène, le prénom de sa femme, à ce qu’il produisait, des lampes pour l’automobile, car le mot allemand "Heller" signifie plus de lumière. »

Si tu étais une pièce d’origine Hella qui symbolise l’histoire et l’identité de la marque, tu serais…

« Je serais une pièce qui s’adapte (rires) comme le capteur pluie et lumière. »

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Est-ce qu’il y a une valeur qui te lie à Hella en particulier ?

« C’est l’approche humaine. Même si c’est un grand groupe, on travaille avec des personnes passionnées, accessibles, et partageant facilement leurs idées. »

J’aime bien ta réponse, mais en lisant ta présentation sur ton profil LinkedIn, j’avais aussi pensé à une autre valeur : Hella est un groupe qui innove constamment et pour innover, il faut savoir se remettre en question.

« C’est vrai, c’est justement en voulant me remettre en question que j’ai imaginé cette campagne de communication. »

Dans l’automobile, on rencontre justement souvent des personnes passionnées par ce sujet, est-ce que c’est aussi ton cas ?

« Mon père a toujours travaillé dans l’automobile. Il faisait les trois-huit. Il était ouvrier spécialisé dans le secteur tôlerie-carrosserie chez Peugeot Talbot. Il arrivait souvent à la maison avec des goodies. À Noël, il avait un cahier sur lequel je pouvais choisir mes cadeaux. Je me souviens des photos qu’il me montrait, par exemple, quand il contrôlait l'état des portières sur les voitures. C’était un travail à la dure ! Cela m’a toujours intriguée, mais pas vraiment passionnée.

De mon côté, j’étais plutôt passionnée par la science. J’aurais bien aimé devenir astronaute. Puis, j’ai même fait un an de médecine. Finalement, j’ai intégré une école d’ingénieur pour devenir chercheuse en biologie moléculaire. Pendant mes études, j’ai découvert le marketing. On nous apprenait comment communiquer sur les produits qu’on allait créer, comment les présenter, comment les vendre, etc.

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J’ai voulu poursuivre dans cette voie et j’ai fait une alternance chez Goodyear Dunlop. Ensuite, j’ai signé mon premier CDI  chez Sogefi. J’éta

is chef de produit développement. Je m’occupais des filtres habitacle. 

C’est comme ça que je suis arrivée, sans vraiment m’en rendre compte, dans l’automobile. Comme mon père. Finalement, on peut dire que je suis tombée dedans quand j’étais petite. »

En 2008, Hella s’associe avec Kurt Gutmann, la success-story continue. 

Clément Perrin, Workshop Equipment Manager chez Hella, nous en dit plus dans cette vidéo.

Latifa, qu'est-ce que cette association avec Gutmann a apporté à Hella ?

« Hella Gutmann est spécialisée dans tout ce qui est outil de diagnostic. 

C’est une synergie nécessaire qui apporte autant à Hella qu’à Hella Gutmann. Une fois que le garagiste a terminé le diagnostic, s’il a besoin d’une pièce de rechange, il la trouvera chez Hella. Et vice-versa, car on aura aussi besoin de programmer les capteurs pour qu’ils fonctionnent parfaitement.» 

Merci Latifa, on abordera plus en détail le sujet des outils de diagnostic dans la suite de cette série d’articles réalisée par Tokster.