LKQ Europe : + 5,3 % de croissance organique sur neuf mois

Difficile actuellement de lire dans les chiffres des géants US de la rechange. Il y a ceux bruts, et ceux fournis en « monnaie constante » expurgés de l’incidence des taux de change fluctuants entre l’euro et le dollar. La gymnastique permettrait de mesurer plus sûrement la réelle tendance des performances opérationnelles. Et troisième étage de décryptage de l’activité, la croissance organique (hors effet de croissance externe). 

Ainsi, le bilan officiel (celui retenu par les organismes financiers) de LKQ Corporation sur le troisième trimestre fait état d’un CA en baisse de 5,9 % par rapport à la même période de 2021. Transcrit en devises constantes, le trimestre repasse dans le vert avec un CA reboosté à 3,3 Md$. Au cumul neuf mois, le mécanisme est le même. L’activité mondiale du distributeur passe d’un recul de 1 % avec 9,8 Md$ de business de janvier à septembre, à un encourageant + 4 % en taux de change constant avec un CA qui grimpe à 10,3 Md$. Un différentiel de près de 500 M$ qui fait la différence ! Enfin, la croissance organique « Pièces et services » atteint 4,8 % sur T3 et 5,1 % sur neuf mois.

Même exercice pour le business européen pourtant déjà engrangé en euros mais transcrit en dollars dans les comptes de la maison mère. Donc sur le troisième trimestre, LKQ Europe annonce 1,6 Md$ de CA en taux de change constant, débouchant sur une progression de 5 %, mais qui s’affiche à près de –  % en données brutes pour 1,37 Md$ de ventes. Sur neuf mois, le chiffre retenu pour les financiers de 4,32 Md$ de business, et donc en recul 5 %, devient un + 5,7 % à 4,8 Md$ hors effet devises.

Enfin, la croissance organique de l’activité européenne s’affiche à + 4,8 % sur T3 et à + 5,3 % sur neuf mois grâce à la répercussion de l'inflation des coûts des intrants. 

Au final, Dominick Zarcone, président du groupe, semble satisfait de ce bilan en parlant de « solides performances » réalisées « dans un environnement macroéconomique difficile, notamment du fait de la volatilité des matières premières et des taux change ainsi que d'autres pressions inflationnistes qui ont eu un impact sur nos bénéfices déclarés. Notre forte croissance organique des revenus, nos marges d'EBITDA (13,7%) démontrent notre capacité à servir nos clients dans n'importe quel environnement. » Cependant la prudence est de mise pour LKQ, qui a revu légèrement à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022 avec une fourchette allant de 4,75 à 5,75 %, contre les 5,5 % à 6,5 % annoncés au deuxième trimestre.