Maxopièces grandit vite… et fort !

N°89 TOP 100 - Mais des mesures parfois synonymes d’échec, comme la volonté de migrer d’ERP dans un souci d’harmonisation avec ses partenaires du groupement B.E.M., Eudiff et Beynost Auto Pièces (BAP). « Nous sommes revenus en arrière au bout de six semaines ; nous ne pouvons tout bonnement pas travailler avec le nouvel ERP ! », s’agace Boris Hourcade, président de Maxopièces. Les autres actions mises en place l’an dernier commencent déjà à porter leurs fruits. Le jeune distributeur créé en 2017 ayant bouclé le premier semestre 2024 à 3,5 M€ de CA, il peut se projeter vers une fin d’exercice à plus de 7 M€…

Maxopièces s’est en effet structuré en termes de personnel pour accompagner sa croissance (36 collaborateurs). En termes d’offre, le distributeur a davantage mis en avant des lignes de produits jusqu’ici peu travaillées, à l’image du pneu en très forte progression. « Le pneumatique, nous n’en proposions qu’à la marge jusqu’à présent. Nous positionner sur ce produit d’appel nous a non seulement permis de développer notre activité auprès de nos clients existants, mais aussi d’en gagner de nouveaux ! », indique le dirigeant. L’optimisation a quant à elle porté sur les tournées : « Notre flotte de livraison est entièrement internalisée ; avec quatorze tournées quotidiennes, c’est un gros point fort pour la satisfaction client. Mais c’est aussi notre plus gros poste de fonctionnement. » Dans ce cadre, Maxopièces est aussi parti à la conquête de nouveaux clients centres autos, fast-fitters, etc. devant qui les camionnettes passaient sans s’arrêter. « En leur octroyant des “conditions plateforme“, nous avons certes dû baisser nos marges, mais nous avons touché une population de clients synonyme de gros volumes d’achat… », s’enthousiasme le dirigeant.

Depuis quelques mois, le distributeur note des problèmes de disponibilité chez ses fournisseurs : la personne dédiée aux réapprovisionnements en interne peine à trouver certaines références parfois très communes. « Maxopièces a toujours eu une stratégie basée sur la disponibilité (avec quatre à six mois de stock), mais lorsqu’un fournisseur ne peut vous livrer une référence “basique“ avant un ou deux mois de délais… », s’étonne Boris Hourcade. Reste que, fort de cette dynamique, le distributeur nordiste envisage clairement l’ouverture d’un 4e site. Mais le projet se heurte actuellement à une double problématique de manque de main d’œuvre ainsi qu’un local pour s’installer. Les tensions sur le marché du travail sont vives, avec la recherche depuis le dé but d’année d’un sixième opérateur au call-center implanté au siège, à Jauny… pour l’instant sans succès. Ce qui n’entache pas l’optimisme du dirigeant : « Les élections passées, le second semestre devrait être dans la droite lignée du premier, bon pour les distributeurs ! »