De retour, AirOutil s’adresse aux pros en direct

Créée en 1983 et diffusée dans différents canaux de distribution dans son histoire, AirOutil ne faisait plus parler d’elle depuis 2015. Et pour cause, puisque le matériel de la marque n’était plus vendu du tout. Néanmoins, puisque personne n’en revendiquait la propriété, AirOutil a été reprise par un petit groupe d’actionnaires mené par Guillaume de Bel Air, directeur général et co-gérant de l’entreprise. Doté d’un stock dans les Côtes-d’Armor, l’équipementier se source au pays-roi de l’outillage à main, Taïwan, et a choisi de s’appuyer sur deux circuits de vente : le e-commerce BtoB, en particulier les marketplaces, et le retail. Sans oublier son propre site web, marchand, qui mise sur l’information en temps réel quant aux disponibilités des produits, sur la précision de leurs fiches techniques et sur des caractéristiques malignes, comme la comparaison des produits.

Côté services, AirOutil annonce une livraison en 24 à 48 heures via les services de messagerie de DPD France, offerte dès 150 € HT d’achats. Ainsi qu’un service après-vente solide, assurant le remplacement de l’outil défectueux en cas de panne, en attendant sa réparation.
« Nos premières ventes ont démarré au deuxième trimestre 2024 et notre objectif, au deuxième semestre qui s’ouvre, est d’agrandir la notoriété et la visibilité de la marque », explique Guillaume de Bel Air. Reparti d’une page blanche, le catalogue AirOutil vise les besoins essentiels du marché avec plus de 500 références dont des clés à choc, des ponceuses, polisseuses et meuleuses, des scies, des pistolets à colle et même de l’éclairage. Entre autres. « Nous avons choisi un sourcing premium mais avec un positionnement tarifaire à la hauteur des prix "promo" des grandes marques que l’on trouve sur le Web », poursuit le DG. Des concurrents au premier rang desquels figure Hazet.

Même s’ils se projettent d’abord sur les tout prochains mois, avec des objectifs qualitatifs en termes de référencements plutôt que quantitatifs en termes de ventes, les dirigeants d’AirOutil pensent évidemment à l’avenir de leur offre. Et notamment à l’avenir de l’outillage pneumatique lui-même, sur un marché où l’électroportatif devient moteur, dans le sillage de Milwaukee, Bosch et Dewalt. « Sur notre produit numéro un, la clé à choc, l’électroportatif a indubitablement la cote. Mais à qualité égale, un outil pneumatique coûte trois à quatre fois moins cher et s’avère moins complexe à recycler et à valoriser, car il s’agit principalement d’acier et de plastique. Sans compter que se doter d’une double gamme exige d’assurer un SAV performant côté batterie », tempère Guillaume de Bel Air.