Elisabeth Borne étend son portefeuille à l’Environnement

L’actuelle ministre des Transports jusqu'alors sous la houlette du ministre de la Transition écologique et solidaire, reprend la fonction de son ministre de tutelle. Démissionnaire suite à des révélations sur son utilisation de fonds publics, François de Rugy effectue aujourd’hui sa passation de pouvoir à Elisabeth Borne.En choisissant un membre du gouvernement pour ce poste, la présidence de la République opte pour une transition rapide, en évitant le délai de vérification de la Haute autorité pour la transparence de la vie politique. Toutefois, elle ne lui a pas donné le titre de ministre d’État, contrairement à ses deux prédécesseurs.

Concrètement, Elisabeth Borne perd ainsi la prérogative de pouvoir organiser des réunions interministérielles comme le premier ministre. Symboliquement, Emmanuel Macron signifie aussi que l’environnement n’est plus une priorité dans sa politique. Sa nouvelle ministre de la Transition écologique est une spécialiste des dossiers techniques particulièrement délicat à mettre en œuvre.Ingénieure polytechnique, Elisabeth Borne a déjà mené les réformes compliquées de la SNCF et de la loi d'orientation des mobilités. Cette dernière comporte des volets concernant l'après-vente automobile (libéralisation des pièces de carrosserie, maintenance et contrôle technique...) et les transports (volet social du TRM, développement des énergies alternatives, réglementation des livraisons en centre-ville)... Néanmoins, les débats autour de cette dernière l’ont politiquement affaibli, la majorité ne soutenant pas son projet de taxe poids lourd pour financer les infrastructures... Ces derniers mois, l’ancienne dirigeante de la RATP passée par la SNCF et Eiffage, avait laissé entendre qu’elle pourrait se présenter aux élections municipales 2020 à Caen.