France : la distribution repart de l’avant

Selon le dernier baromètre de la Feda, la croissance sur le marché VL s’est certes tassée au troisième trimestre, avec un léger repli de 0,5% par rapport à la même période 2020 (trimestre très dynamique puisqu’en hausse de 7% par rapport au même trimestre un an plus tôt). Reste que ce tassement, tout relatif, fait suite à un premier semestre proprement historique avec une hausse de 14,5% au T1 et de 29,5% au T2 ! De quoi faire anticiper l’organisation professionnelle sur un niveau d’activité 2021 retrouvant celui de 2019 voire, le dépassant : les analystes prévoient en effet un exercice se clôturant à +9% par rapport à 2020, et +2 par rapport à l’année dite « de référence » 2019…

Toutefois, malgré cet inédit alignement des planètes (consommation intérieure soutenue, pas de reconfinements, des vacances très franco-françaises et un marché VN en chute libre qui bénéficie à l’entretien-réparation du parc existant), des tensions sont apparues en 2021 : outre les problématiques d’approvisionnements de la distribution indépendante liée à un redémarrage erratique de l’outil industriel, les pénuries de matière première ont également engendré une escalade sur les prix des pièces. Une tension dont au moins deux des grands acteurs de la distribution européenne et mondiale se sont ouvertement plaint dans une lettre adressée fin novembre à leurs fournisseurs. Et tous ceux qui avaient anticipé en sur-stockant voient leurs rayonnages se vider progressivement… Une situation d’autant plus frustrante pour la distribution que l’activité est là !

Et ce n’est semble-t-il pas fini : Fabrice Godefroy, président du groupe IDLP, déclarait récemment dans nos colonnes que « si l’exercice 2021 serait porteur, 2022 s’annonçait comme très incertain, avec des commandes de stock qui pourraient être rationnées »…