[Gros plan] Carrosserie Obbo, l’industrialisation de la cosmétique

Girault Nicolas
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Les vainqueurs du Ze Award du Réparateur Carrossier 2020 ont investi 700 000 € pour transformer leur carrosserie en se concentrant sur la cosmétique auto, en l’industrialisant et en forgeant des outils digitaux sur mesure.

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« Notre idée globale est de simplifier et d’optimiser le travail, des techniciens aux administratifs… Sans oublier le client, qui peut commander un devis depuis son canapé », explique Boris Le François, gérant de la carrosserie Obbo à Hérouville-Saint-Clair (14). En un an et demi, lui et sa sœur ont ainsi quasiment doublé le volume de chantiers de leur atelier avec le même nombre de salariés, passant de 25 à 50 chantiers par semaine. Tandis que la part des dossiers hors-assurances a augmenté de 30 à 50 %.

Initialement, la carrosserie de leur père était spécialisée dans les grosses réparations (avec 200 à 250 marbres par an) souvent sous-traitées pour les concessionnaires. Boris reprend la carrosserie paternelle en 2006, après un passage dans la distribution de pièces auto et chez un équipementier. L’année suivante, il adhère à Five Star. « Une bonne expérience qui m’a permis d’échanger avec mes collègues et de beaucoup apprendre. » Sa sœur le rejoindra sept ans plus tard, forte de son expérience de comptable et de DRH…

Une appli DMS/ERP performante

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L’autre facette de la mutation est digitale. L’augmentation des volumes implique un outil DMS/ERP conçu sur mesure par un prestataire. Parallèlement, les « Obbo » ont lancé début 2020 une application mobile proposant des devis aux clients à partir de photos… et à des tarifs agressifs. Un outil dont le démarrage a été dopé par le confinement.

Industrialisation et digitalisation de la carrosserie fonctionnent bien, avec encore des améliorations possibles. À terme, « nous pensons proposer notre concept à d’autres carrossiers et les accompagner avec nos outils en réseau ou en franchise », explique Boris Le François. Mais auparavant, leur seconde carrosserie – à Falaise (14) – acquise en 2013, encore en mode traditionnel, doit être transformée l’an prochain. Un test grandeur nature de la reproductivité du modèle…

Approche métier complètement repensée

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Les pressions économiques subies par les réparateurs et les problèmes de recrutement de techniciens qualifiés les poussent alors à s’écarter du modèle économique classique en se spécialisant sur la carrosserie cosmétique (environ 70 % du marché). Ils recherchent des modèles en visitant des ateliers étrangers… Mais le déclic vient du visionnage d’une vidéo des robots de séchage de Symach sur Internet, qui réinventaient les méthodes de travail de l’atelier. Il a fallu trois ans pour calculer les gains de productivité, convaincre les partenaires et mettre en place ce système début 2019.

« Plus qu’un outil, Symach est une méthode de réparation nouvelle », affirme le dirigeant. Les techniciens du fabricant ont ensuite passé un mois pour former et accompagner la carrosserie. « On ne résonne plus en véhicule, mais en élément. Et nous en réparons un toutes les 25 minutes », précise Aurélie Le François. Actuellement, elle affine encore ce système permettant de proposer des forfaits aux clients particuliers, marchands de VO et flottes.

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