Inspections de VO : ça roule avec Raoul

Muriel Blancheton
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Ca roule Raoul

Dernière-née dans le monde de l’inspection de véhicules (Mon Spécialiste Auto, Experveo…), la startup encore sous la protection de Station F mise elle-aussi sur la réassurance du client lors de l’achat d’une seconde main. Pour cela, elle fait appel à des « Raoul » !

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En clair, des pros avec au moins deux ans d’expérience en mécanique. Une vingtaine, tous basés en Ile de France pour l’instant, sont partenaires du site depuis six mois. Ils ont tenté l’aventure après une inscription en ligne et un entretien de recrutement.

Ça roule Raoul compte ainsi des mécaniciens et des carrossiers, des négociants ou des contrôleurs techniques. « Pour bien mailler le territoire, nous souhaitons recruter 1000 Raoul dont 200 en Ile de France. Notre argument : leur assurer un complément de revenus et un travail sur leur image de proximité puisque nos demandes d’inspections sont toutes géolocalisées », explique Kevin Rodrigues Bastos, co-fondateur avec Sofiane Harrabi de Ca Roule Raoul.

Sur 70 VO contrôlés depuis six mois, 68 ont obtenu l’assentiment de l’inspecteur et ont été vendus. Le cahier des charges est précis : 250 points de contrôle, comme la vérification administrative, la mécanique, les défauts visuels (rayures, accrocs…), et un essai routier. L'inspection d'un véhicule dure 1 heure en moyenne. « Notre travail se joue en amont lors de la qualification de l’annonce et notre contrôle sur le sérieux du vendeur. Avant d’envoyer un inspecteur – et surtout afin de ne pas l’envoyer pour rien – nous devons être surs à 90% de la qualité du produit. »

Raoul calcule également les frais de remise en état et la plateforme négocie le prix directement auprès du vendeur. S’il accepte d’acheter le véhicule, le client qui a fait appel à ses services reverse 50% du montant négocié à la plateforme. Un tarif final à 6900€ contre 7500€ selon les FREVO (rayures, intérieurs abîmés…) permet ainsi à la startup de toucher 300€ de rémunération sur les 600€ économisés. Raoul perçoit 50% de cette somme. Le client n’a rien à débourser s’il décide de ne pas donner suite ou si l’inspecteur donne un avis défavorable. « Nous lui versons tout de même un fixe de base lorsque le véhicule ne se vend pas pour couvrir les frais de déplacements », ajoute Kevin Rodrigues Bastos. Cela évite également les conflits d’intérêts en lui ôtant la tentation de faire de la vente forcée.

Dans le panel de services déjà en place, Ça roule Raoul sonde également le web à la demande d’un client selon ses critères de recherches (kilométrage, budget…), propose des garanties contre les pannes mécaniques, un service de livraison à domicile et effectue les démarches relatives à l’immatriculation. « Pour nos inspecteurs, nous planchons sur la possibilité d’approfondir notre relation avec eux en leur assurant du trafic dans leur propre atelier avec de l’entretien prédictif, basé sur leurs inspections. Nos Raoul sont tous en activité. C’est une manière pour eux de capter une nouvelle clientèle et pour nous de les fidéliser en leur apportant du business. »

Muriel Blancheton
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