L’activité du transport français poursuit sa baisse

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Les coûts d’exploitation du TRM ont augmenté de 1,7 à 1,9 % – hors consommation de carburant – entre septembre 2018 et septembre 2019. L’étude du Comité national routier (CNR) précise que la dégradation des entreprises de transport s’est accentuée lors de ce troisième trimestre. Car si le nombre de tonnes-kilomètres a augmenté de 3,1 % sur les six premiers mois 2019 (dont 0,8 % de prestations pour compte d’autrui), il n’efface pas la conjoncture générale défavorable. Le mouvement des gilets jaunes l’a même aggravé en fin d’année. Les transporteurs s’attendent aussi à être pénalisés par des mesures fiscales pénalisantes : diminution du remboursement partiel de TICPE, malus sur les contrats courts, déductions spécifiques sur le gazole non-routier, requalification des entrepôts, etc.

Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de léger ralentissement de la croissance nationale – qui passerait de 1,7 % en 2018 à 1,3 % prévue en fin d’année – sur fond d’incertitudes et de tensions internationales (Brexit, ralentissement de l’économie allemande, crise américano-chinoise, etc.). Toutefois, le chômage continue de baisser lentement et les indices de confiance se redressent, tandis que les mesures Macron pour doper le pouvoir d’achat pourraient encore faire effet.Malgré ces aléas, les transporteurs français poursuivent leurs investissements. La vente de VN (+ 7,2 % en 2018) maintien son niveau. Les taux d’intérêt aux entreprises restant bas, les propriétaires de flottes renouvellent leur parc roulant. Ils achètent de nouveaux véhicules pour surmonter les contraintes environnementales et économiques : VI motorisés au gaz, moins gourmands en carburant, améliorant l’image de leurs clients, etc. Le CNR note que si l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) prévoit une baisse des ventes en fin d’année, la dynamique actuelle du VN devrait rester élevée, y compris au niveau européen.