Le rétrofit cherche son modèle économique
Le rétrofit est officiellement adoubé depuis un an. L’Ademe émet cependant des suggestions pour donner à cette alternative écologique plus de poids sur un marché où il manque encore de visibilité.
Le modèle économique de la filière est peut-être encore à trouver d’après l’Ademe. Sa limite ? La fin programmée en 2040 des véhicules thermiques. « La filière paraît ainsi éphémère sur le marché français, et il semble nécessaire de cibler les catégories de véhicules à développer. » Le rétrofit d’une citadine revient presque aussi cher, en coût complet au kilomètre, que l’achat d’un véhicule électrique neuf. Ce n’est pas le cas d’un autobus par exemple : son rétrofit coûte deux fois moins cher que l’achat d’un bus neuf, et le bus possède une forte valeur résiduelle en fin de vie. De plus, le rétrofit permettrait une baisse de 87 % des émissions de CO2 par rapport à la conservation du véhicule et de 37 % par rapport à l’achat d’un VE neuf. L’Ademe suggère également une meilleure prise en compte des véhicules rétrofités dans les objectifs de renouvellement des flottes ainsi que la création d’une filière « rétrofit » – source d’emplois – avec des réparateurs convertis.