Le SPP a mis la gomme avec ses adhérents

Muriel Blancheton
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Michel Vilatte SPP

C’est via son application mySPP que le Syndicat des professionnels du pneu a maintenu le lien avec ses 1 000 entreprises adhérentes durant le confinement. 

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L’occasion d’expérimenter l’outil digital pour délivrer du service juridique et fiscal et d’envisager la sortie du tunnel avec eux. Michel Vilatte, président du SPP et Régis Audugé, directeur général, expliquent comment l'outil à servi de lien social pour traverser une période inédite et potentiellement anxiogène.

Vous dites que mySPP a servi de LinkedIn au cœur du confinement. Pourquoi ?

Michel Vilatte : Oui, car non seulement son utilisation quotidienne a explosé en passant de 4 000 pages vues par jour avant la crise à 38 000, mais nous avons constaté que l’outil pouvait apporter encore plus de services, et de manière instantanée. Par exemple, en organisant un webinar hebdomadaire avec deux cabinets d’avocats qui répondaient en direct sur la bonne interprétation des textes du gouvernement ou comment déclarer une activité partielle par exemple, que faire avec les salariés en arrêt maladie, la rédaction des fiches de paie… Des sessions de 3 heures au lieu de 45 minutes prévues initialement, vu le nombre de questions concrètes. Nos adhérents sont des PME variées avec plusieurs centaines de salariés pour les plus gros groupes (13 000 au total). Les responsables juridique, DRH, voulaient rediffuser la bonne information auprès de leurs propres entités. Ils étaient hyper-connectés.

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Comment vont-ils attirer le client pour redoper leur trésorerie ?

Régis Audugé : C’est toute la question. Le contrôle technique est reporté de trois mois. Les chantiers reprennent… Nous aurons de la demande pour assurer la maintenance des véhicules, sachant que nous sommes dans une logique industrielle en faisant tourner les baies, donc nous devons recevoir un maximum de clients dans un minimum de temps. Les aides de l’État ont sauvé certaines entreprises avec des trésoreries courtes (deux à trois mois). La question est de savoir quelle capacité d’adaptation peut avoir une entreprise pour absorber les nouveaux protocoles sanitaires et la baisse de productivité ? Quelle latitude pour payer les reports de charges avec un crédits-relais ? Et ces reports peuvent-ils être corrélés à l’activité réelle de l’entreprise ? Il y a beaucoup de questions immédiates pour des réponses qui ne viendront qu’au fil de l’eau.

Cela signifie avancer à l’aveugle. Pas simple pour une PME…

Michel Vilatte : Se projeter est compliqué. La consommation des ménages peut rester prudente. La période estivale peut sauver une partie du chiffre. Mais les risques de défaillances d’entreprises sont réels. Nous n’avons aucune visibilité. Dans le même esprit d’accompagnement maintenu en plein confinement, nous allons soutenir nos adhérents en établissant avec un cabinet différents scénarios pour la suite.

Muriel Blancheton

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