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Leasia : "Louer son équipement de garage, et garder son cash pour investir"

Muriel Blancheton
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Pour convaincre le réparateur de s’affranchir d’une immobilisation et d’un emprunt conséquent, Leasia propose des formules de location d’équipements souples qui trouvent de mieux en mieux leur place dans le garage.

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Louer ses équipements de garage plutôt que les acheter ! Une solution économique qui semble séduire les pros. Au cœur de ce business, Leasia s’est frayé un chemin vers les garages en nouant des accords avec les fabricants (Ravaglioli, Texa, PPG, Nexion/ Corghi, Hella…). Lors de ses tournées, le commercial du distributeur propose d’office le financement en location des équipements. L’idée est simple : l’application d’un process identique au leasing d’un véhicule avec un loyer fixe pour une durée comprise de 24 à 60 mois et en fin de contrat le rachat ou le renouvellement selon la nature de l’équipement plus ou moins obsolète. « Un loyer étant considéré comme une charge, il n’y a aucun impact sur le bilan. Le pro préserve sa trésorerie et n’a pas non plus la TVA à avancer puisqu’elle est incluse dans le loyer. La location lui permet de garder son cash pour investir », explique Patrice de Poix, le président de Leasia. Pour concrétiser un financement, le distributeur dégaine simplement son téléphone car le process est digitalisé à 100% ! L’appli Leasia Mobility, personnalisée aux couleurs du grossiste, enregistre le Siret du garage et obtient via l’agence de scoring Crédit Safe sa notation financière pour établir ses capacités de remboursement. Attention car cette notation joue également (favorablement ou non) sur le taux d’intérêt appliqué pour l’accord du crédit. « La demande de financement avec le type d’équipements, la durée souhaitée et tous les éléments financiers (Kbis, bilans…) arrivent sur notre hotline au Middle Office. Le système est interconnecté avec un panel de banques qui donnent leur accord de principe en 30 minutes. La signature du contrat est dématérialisée via la plateforme Docusign. Le distributeur n’a plus qu’à signer avec son réparateur qui est livré en 24/ 48 heures, selon la disponibilité des produits », indique Patrice de Poix. Les dossiers varient de 2000€ à 30 000€ mais la valeur du financement atteint les 13 000€ par location en moyenne. Surtout, le président note un enrichissement des volumes. Les garages s’engagent sur des couplages type pont et géométrie ou démonte-pneu et équilibreuse. Patrice de Poix note également une hausse des dossiers pour le diagnostic, les ADAS et les ponts (en particulier ceux avec géométrie intégrée). L’univers de la carrosserie/ peinture complète son Top Vente (cabines…).

Grands Comptes dans le viseur, l'Europe dans les starting-blocks

Pour le président, le phénomène de renouvellement est évident et ne tient même pas compte des PGE distribués par l’Etat depuis 2020. « Surtout, nous surfons sur la dynamique des Grands Comptes avec de nouveaux référencements chez Euromaster par exemple. Nous sommes armés pour attaquer ce marché. Pour preuve, nous sommes présents depuis peu chez quelques Distrigo (Sodispra en l’occurrence, plaque développée par les groupes Bernier et Bigot…), et à moindre échelle la Ciscar chez Renault… Ils entrent dans notre stratégie de croissance, sachant que ces nouveaux clients sont rassurés par notre présence chez les fabricants comme Ravaglioli ou Texa ! ». Une avancée sur les terres constructeurs et leurs concessionnaires qui complète son ancrage en distribution traditionnelle. Leasia est historiquement présent chez tous les distributeurs de France, d’AAG à l’Autodistribution en passant par Alternative Autoparts… Une empreinte qui lui donne des ambitions européennes, portées par des accords-cadres avec les groupements eux-mêmes présents hors du territoire national. Le groupe planche donc sur le sujet car il faut au préalable intégrer les contraintes de chaque pays : systèmes bancaires, fiscalité (TVA), Siret… et obtenir aussi bien en Italie qu’au Royaume-Uni les notations financières de chaque entreprise. Dossier à suivre…

Muriel Blancheton

Subventions : Les Carsat comme levier de croissance

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Pourquoi ne pas créer un lien entre Carsat, fabricants et acteurs du financements comme Leasia pour inciter les ateliers à renouveler leurs équipements ? Cette idée trotte dans la tête de Patrice de Poix depuis quelques temps. La Carsat finance en effet les participations pour l’achat de matériel de garage ergonomique pouvant réduire la facture de la Sécurité Sociale, générée par les fameux troubles musculo-squelettiques (TMS) logés dans les maladies professionnelles. « Si on proposait un leasing sur ces équipements, les réparateurs pourraient profiter de la subvention versée par la Carsat à l’organisme financier. Ce premier versement qui peut représenter 10 à 20% de la somme servirait de premier loyer et réduirait le cout global d’un financement qui serait ensuite assumé par le réparateur », calcule le président de Leasia. Problème : l’obligation actuelle d’être propriétaire du matériel pour bénéficier des subventions de la Carsat. En clair, le leasing tue la subvention. « C’est un levier qui pour l’instant n’est pas actionné mais je m’y attelle. Cela prendra du temps, les Carsat ne semblent pas réceptives à ces nouvelles méthodes, pour ne pas dire nouvelle culture. De toute façon, il faut avoir de nouvelles réflexions sur ces aides de l’Etat pour renouveler le matériel, qu’il soit en leasing ou non, cela ne change rien à la pénibilité des métiers et des postes. Le bénéfice sera collectif », estime Patrice de Poix, qui souhaiterait créer un groupe de travail avec la Carsat, pour démarrer les échanges et ouvrir une voie. A bon entendeur...

Muriel Blancheton
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