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Les constructeurs sont devenus hybrides

Muriel Blancheton
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« Tout ce que nous entreprenons, nous le faisons en mode agile », se plaît à dire Christophe Musy, vice-président senior de PSA Aftermarket. Une agilité, certes, mais également les moyens de ses ambitions. PSA Aftermarket annonce 200 entrepôts Distrigo dont 130 en Europe, l’intégration des pièces Opel et Vauxhall dans ses stocks, 12 000 références sur 60 familles de produits chez Eurorepar, et 30 fournisseurs. Il a même développé en moins de dix-huit mois un e-catalogue baptisé Service Box Multi-brand, bientôt disponible en version mobile, et connecté aux DMS et aux outils de diagnostic. Une agilité qui devrait également permettre à PSA d’intégrer rapidement les pièces Fiat dès que sera validée sa fusion avec FCA.

La résistance française…

Mais comme toujours le bémol vient du terrain, car si le rouleau compresseur Distrigo avance vite au niveau mondial, il se heurte à des tensions régionales étonnamment franco-françaises. Depuis plus d’un an, le constructeur s’écharpe dans un tribunal - jusqu’en Cassation - avec l’un de ses concessionnaires, le groupe breton Hory, après avoir résilié le contrat de distribution de la plaque Distrigo de ce dernier, Midi Auto Pièces Autos Bretagne. PSA lui reproche d’avoir vendu des pièces à la société Autopuzz, appartenant également au groupe Midi Auto. Un imbroglio juridique qui semble se dénouer en faveur du constructeur… De son côté, Renault annonce 150 plateformes d’ici à 2022. Mais pas question de se mettre à dos son réseau, qui gardera la main sur son business. La marque au losange va concentrer ses stocks sur des surfaces plus grandes et gonfler son taux de service en jouant les synergies avec ses 400 magasins de pièces. Enfin, il a créé la surprise non pas en rachetant l’intégralité des plateformes Exadis, mais en s’associant pour cela avec Mobivia.

Ford et Volkswagen se positionnent

On parle beaucoup de l’incursion des constructeurs français sur les terres de l’IAM, mais d’autres ont déjà opéré ce virage, à l’instar de Ford. Pour leurs achats en pièces, les réparateurs de son réseau Motorcraft disposent de la pièce d’origine Ford et Motorcraft (300 000 références pour les véhicules Ford de plus de 5 ans), mais également des pièces issues des plateformes ACR de PHE et Exadis. En comptant celles d’IDLP, dans le cadre d’un accord signé récemment, le réseau totalise 36 points de distribution de pièces en France… Autre modèle vers l’optimisation du business de la pièce de rechange chez Volkswagen qui valide en Espagne son programme VW Pro Services. L’expérience pourrait être dupliquée sur d’autres marché.

Des réseaux électro-compatibles

« Électrification, croissance…nous avons de nombreux défis à relever. La seule condition est d’avoir l’engagement total des réseaux dans cette évolution », prévient Louis-Carl Vignon, le président de Ford France. Même discours électrisé chez Volkswagen. Ce dernier prévoit une pénétration de l’électrique dans son parc de 15 % d’ici à 2030, mais prévoit encore d’ici là une hausse de 50 % de son parc global - actuellement 100 millions de véhicules thermiques. Rappelons qu’en 2018, ses ventes PR ont atteint 16 Md€, en hausse de 2 % par rapport à 2017. Ce serait dommage de s’en priver…

Muriel Blancheton

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