Michelin veut récupérer 5% de compétitivité par an
Le manufacturier taille dans ses effectifs français pour retrouver de la compétitivité : 2300 postes vont être supprimés d’ici 3 ans sur les 21 000 répartis sur le territoire (130 000 dans le monde).
Michelin annonce qu’il s’agit d’un plan avec 60% de départs anticipés à la retraite (le reste en rupture conventionnelle). Objectif : récupérer 5% de compétitivité par an (tertiaire et industrie). Le groupe est confronté depuis une dizaine d’années aux transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l’arrivée massive de produits à bas coûts. En 2017, Michelin avait déjà sabré 1 500 postes, au siège de Clermont-Ferrand mais également aux Etats-Unis. L’an passé, il a fermé les sites de La Roche-sur-Yon (85) et de Bamberg en Allemagne.
Les sites basés à Clermont-Ferrand, Epinal et Troyes vont être réorganisés, mais Michelin s’engage à « recréer autant d’emplois qu’il y aura de suppressions », indique sobrement le communiqué de presse, avec Florent Menegaux, le président du groupe, soulignant que la France demeure « un pays clé de la transformation stratégique du groupe dans les années à venir. » Michelin vise 30 % de son chiffre d’affaires hors pneus d’ici 2030 avec des activités à forte valeur ajoutée en France comme l’hydrogène (via Symbio, sa co-entreprise avec Faurecia), l’impression 3D, les colles, le recyclage des déchets plastiques.