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Nexus veut devenir N°1 de la distribution de pièces

Jean-Marc Pierret
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Sur le ton décomplexé d'une start-up sûre de son “business-model”, Nexus Automotive International a réuni ses adhérents et fournisseurs mondiaux à Montreux (Suisse). Avec la ferme volonté de devenir en 2016 le N°1 mondial des groupements internationaux de distributeurs de pièces. Et même d'en ré-inventer le métier...
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« Nous étions challenger ? Il est temps pour nous de devenir leader ! ». La formule est de Gaël Escribe, le président du jeune et ambitieux groupement Nexus Automotive International en convention du 3 au 5 février à Montreux, en Suisse. Une formule qui traduit toute l'ambition de cet OVNI de la distribution de pièces qui assume, voire même revendique, sa trajectoire et son état d'esprit de start-up décomplexée.
9 milliards d'euros ambitionnés en 2016
Il est vrai que cette belle assurance se justifie par les chiffres déroulés devant une assemblée de 302 participants (116 adhérents, 140 fournisseurs équipementiers, 14 membres de l'équipe Nexus et 23 invités dont 9 journalistes). Pendant 22 mois exponentiels, les adhésions successives d'adhérents ont affolé les compteurs : 3,3 milliards de CA cumulés à fin 2014 ; 5 milliards en juillet 2015 ; 7,25 milliards fin 2015. En moins de deux ans, Nexus est ainsi passé d'un simple projet griffonné sur un coin de table à un ensemble revendiquant aujourd'hui 59 membres distributeurs couvrant 84 pays et animés par déjà 6 bureaux à Paris, Genève, Sao Paulo, Johannesburg, Dubaï et Hong Kong. On est presque étonné de voir Nexus n’ambitionner “que” 9 milliards pour l'année 2016...
Des pays comme s'il en pleuvait
Car ce n'est que le début, explique un Nexus qui s'ouvre les marchés qui font tellement rêver. L'Inde, avec un des principaux acteurs distributeurs du sous-continent ; la Chine, où le tout premier adhérent, présent à la convention, n'est que l'avant-garde des 20 autres programmés en 2016. L'Afrique aussi entre dans la jeune histoire de Nexus, avec un adhérent algérien au nord et 3 autres annoncés en Afrique subsaharienne. L'Amérique Latine, évidemment (Brésil, Argentine, Chili, Uruguay...). L'Amérique du Nord bien sûr, qui devrait peser à elle seule 4 milliards en 2016. Nexus n'en oublie pas pour autant notre vieux continent : il annonce vouloir mettre le turbo en Allemagne et se consolider en France où il promet de nouvelles adhésions «dans les prochains mois» et les premiers panneaux de garages Nexus Auto.De quoi nourrir les espoirs des 50 fournisseurs qui ont déjà signé avec Nexus sur des bases mondiales et les 9 autres en cours qu'anime Philippe Guyot, directeur du «business development». De quoi expliquer aussi la foison d'équipementiers ainsi rassemblés sur les rives du lac Léman pour rencontrer et parler business avec chaque adhérent...
La culture “start-up”
Mais Nexus n'a pas seulement la trajectoire et l'ambition nécessairement mondiales d'une start-up conquérante. Il en a aussi l'organisation et le discours. L'organisation d'abord, nécessairement «lean» (sans surcharge grévant l'efficacité). Qu'il s'agisse du comité directeur, du comité stratégique ou du comité référencement, les trois structures dirigeantes se veulent à la fois réduites en nombre −pour une meilleure réactivité− et multi-culturelles «parce qu'on ne réussit pas un développement mondial depuis Paris ou Genève», martèle Gaël Escribe. Quant au discours, on y trouve aussi trois mots-clés dignes de la Silicon Valley qui vont irriguer toute la session plénière :  innover, entreprendre, mondialiser.Cette même logique de “nouvelle économie” inspire le tout nouveau "N! Connect", la plateforme de communication intranet qui doit, dans les jours qui viennent, venir relier tous les membres et leur donner un même accès simultané à la multitude de services déployés par Nexus. A côté donc de logiques forums et groupes de discussion ou d'accès à la charte graphique et outils de communication Nexus, Bas Donders (directeur marketing et “sourcing”) et Thierry Mugnier (directeur financier) ont égrainé chacun des modules de la boîte à outils mondiale mitonnée par Nexus parmi lesquels :
  • la “Nexus Academy”, elle aussi officiellement lancée à Montreux, qui s'appuie sur un partenaire mondial capable d'en déployer les formations dans le monde entier ;
  • le “Tech Talk”, hotline chargée d'accompagner distributeurs et réparateurs ;
  • le module “Garage Networks" dédié aux réseaux Nexus Auto et Nexus Truck en cours de finalisation ;
  • les espaces “suppliers” (fournisseurs) et "reporting", pour suivre en direct les propositions des partenaires équipementiers et les évolutions de volumes ;
  • ou encore l’astucieux “slow movers" qui doit aider les adhérents à fluidifier leurs stocks en pouvant y mettre à disposition les références à faibles rotations et les stocks morts que d'autres adhérents peuvent ainsi acheter en ligne. Sur le terrain de jeux mondial de Nexus, ce qui ne se vend pas ici est nécessairement recherché ailleurs...
Visiblement, Nexus n'a pas seulement l'ambition clairement avouée de devenir LE 1er groupement mondial, ce qui devrait devenir réalité s'il tient ses promesses de progression en 2016. Ni d'être seulement le premier à déployer mondialement une MDD avec sa gamme Drive+. Nexus veut tout simplement réinventer le métier de groupement international. Signe qui ne trompe d'ailleurs pas : le terme même de “groupement” n'a jamais été prononcé à Montreux. Tout au long de la session plénière, la “Nexus Team” lui a préféré celui de “communauté”. C'est plus moderne, plus dynamique et plus dans le ton de la nouvelle économie...Nexus_salle La convention internationale de Nexus a accueilli 302 participants, dont 116 adhérents et 140 fournisseurs équipementiers...
Jean-Marc Pierret
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