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Escroquerie aux VGE (suite) : le SEAI s’adresse aux 1300 véhicules interdits de circuler

Romain Thirion
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L’interdiction de circuler formulée par le ministère de l’Intérieur à l’attention des automobilistes n’ayant pas enclenché la procédure d’expertise de leur véhicule victime de l’escroquerie des 5 014 faux VO/vrais VGE est finalement tombée mi-mai. Au total, ce sont quelque 1 300 véhicules qui sont concernés. 1 300 propriétaires auxquels le SEAI s’adresse pour leur conseiller de faire tout de même expertiser leur véhicule…
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Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité et à la circulation routière, avait brandi la menace le 20 avril dernier. Passé le 13 mai, tous les automobilistes ayant omis de lancer le processus d’expertise de leur véhicule concerné par la fraude massive aux 5 014 faux VO/vrais VGE se verraient purement et simplement interdits de circuler. Comme l’ont récemment souligné nos confrères de L’Argus, reprenant une information publiée par Le Parisien, le courrier recommandé leur signalant officiellement cette interdiction a été reçu fin mai par les personnes concernées.Ils sont d’ailleurs étonnamment nombreux à avoir reçu ladite lettre de la part du ministère de l’Intérieur : ils sont en effet quelque 1 300 à ne plus avoir le droit de circuler avec leur véhicule. Un véhicule qu’ils ne peuvent évidemment pas revendre non plus, ni dans son intégrité, ni pour pièces, sous peine de poursuites judiciaires, comme le rappelait Emmanuel Barbe dans son courrier du 20 avril.
Orientés vers la CFEA
«Votre véhicule n'est plus autorisé à circuler sur les voies ouvertes à la circulation publique et une opposition au transfert du certificat d'immatriculation est inscrite sur votre véhicule immatriculé […] pour remettre en circulation votre véhicule, vous devrez vous adresser à un expert en automobile en contactant la Confédération française des experts en automobile (NdlR : CFEA)», stipule précisément la lettre de M. Barbe. Car comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, c’est bien la CFEA qui s’est chargée, depuis le début, d’occuper le terrain de cette fraude de grande ampleur.Le dernier congrès de l’Alliance nationale des experts en automobile (ANEA), en mars, a d’ailleurs permis de faire un bilan partiel du suivi des véhicules victimes de l’escroquerie. Et les représentants de la CFEA avaient rappelé qu’ils étaient à l’origine de la plateforme d’appels et de l’outil informatisé nécessaires pour traiter l’inévitable afflux de demandes de conseils et d’expertises des automobilistes concernés.
Pour que tous les experts soient saisissables
Sauf que cet encouragement de l’autorité de tutelle des experts en automobile, le ministère de l’Intérieur, à diriger les automobilistes vers la CFEA n’est pas du goût des experts qui ne sont membres d’aucune composante de cette CFEA, à savoir l’ANEA, l’UPEAS, le SEI et BCA Expertise. Toutes les personnes exerçant la profession ne sont pas forcément syndiquées dans l’une de ces organisations professionnelles, voire ne sont pas toutes syndiquées tout court.C’est pourquoi, dans un communiqué en date du 8 juin dernier, le Syndicat des experts en automobile indépendants (SEAI) rappelle que l’ensemble des experts inscrits sur la très officielle liste nationale des experts en automobile, qui regroupe tous les experts agréés par l’Etat, donc en droit d’exercer, peuvent être saisis par les automobilistes concernés par la fraude pour défendre leurs droits. En invitant les victimes de l’escroquerie à consulter ladite liste sur le site du ministère de l’Intérieur ou sur celui de la Sécurité routière, le SEAI entend faire en sorte qu’aucune notion de monopole ne soit associée aux expertises liées à cette affaire.«Quelle que soit votre situation personnelle, ne restez pas seuls, ne prenez pas de risques avec votre véhicule s’il est concerné par cette affaire, ne mettez pas en péril les autres usagers de la route, conseille le SEAI dans son communiqué. Des professionnels investis d’une mission de sécurité routière sont là pour vous vous aider. Vous trouverez toujours un expert en automobile indépendant près de chez vous.»
Romain Thirion
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