
Comme nous le pressentions dans
notre précédent article de début décembre, AutoParts Distribution (ex-LumLux) n'a pas survécu à ses difficultés financières. La plateforme de Gennevilliers a été mise en liquidation le 20 décembre.Malgré le
naufrage de sa société-sœur Autoreserve fin 2014, LumLux avait pu perdurer. Elle était alors rebaptisée AutoParts Distribution par son repreneur Matthieu de Gouberville (président de Sicoba, holding de Metalplast). Il fondait de grands espoirs dans la diversification de son groupe vers la rechange indépendante. Une opportunité qu'il voyait alors comme complémentaire à ses activités automobiles initiales plutôt orientées constructeurs. Il confiait alors la direction à Christian Dréan, ex-patron d'Autobacs, pendant que Franck Pelletier, ex-patron d'Autoreserve, prenait en charge l'animation commerciale.Après avoir lourdement mais vainement investi dans le relancement de la plateforme, Matthieu de Gouberville nous a confirmé la fin de l'aventure : «
Elle m'a coûté beaucoup d'énergie et d'argent pour rien», constate-t-il amèrement.
Un groupement à la rescousse de LumLux ?
Il ne reste donc cette fois plus rien de l'ensemble Autoreserve/LumLux, longtemps considéré comme l'un des fleurons de la grande époque des plateformes régionales. Une période d'émergence telle que nous prédisions dès mi-2013 une inéluctable et douloureuse sélection parmi les quelques 80 plateformes venues embouteiller le marché (voir «
Plateformes régionales : l’hécatombe annoncée...»).Mais la rumeur prête déjà une troisième vie à LumLux : un groupement semble décidé à s'en saisir, possiblement avant la fin de l'année. Il n'y aurait rien de très surprenant en la matière : après avoir subi la multiplication de ces plateformes régionales durant les années 2000, les groupements ont su depuis se réapproprier les meilleures d'entre elles pour ré-intégrer ce niveau de distribution à leurs schémas logistiques. Mais il est tout aussi probable que cette fois, ce sera sans Franck Pelletier...