1001pneus.fr repris… mais par Cdiscount !

A force de rachats entre groupes d’un même secteur, on en occulte parfois l’intérêt que portent des grands noms d’autres secteurs à un métier comme la pièce auto ou le pneumatique. Pourtant, l'appétit envers la distribution de pièces et d’accessoires auto des plus généralistes parmi les acteurs du e-commerce, Amazon en tête, n’est plus à prouver…Et le pneu étant l’une des pièces de gros volumes les plus bataillées en ligne, mais aussi l’une de celles offrant le plus de débouchés -tant tout ce qui roule ou presque circule équipé de pneus-, il n’est finalement pas surprenant que ce soit l’un desdits acteurs généralistes qui ait fait l’acquisition de 1001pneus.fr. En l’occurrence Cdiscount, qui regroupe plus de 9 000 commerçants partenaires, près de 8,8 millions de clients actifs, et qui a réalisé un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros en 2017. Que de voitures de particuliers en perspective...

1001pneus rachetés pour 500 000 euros

En effet, le 16 octobre dernier, la filiale du groupe Casino spécialisée dans le e-commerce, a annoncé avoir repris le pure-player du pneu pour la somme assez dérisoire de 500 000 euros à l'issue d'un jugement du tribunal de commerce de Marseille, auprès duquel 1001pneus.fr s’était placé en redressement judiciaire.Selon la plateforme de commerce en ligne, «cette opération permettra aux équipes de 1001Pneus de bénéficier de l'expertise de Cdiscount en matière de logistique, de marketing et de technologie. Elle consolide l'avenir de 1001Pneus et permet par ailleurs de renforcer la stratégie de Cdiscount sur le marché de l'automobile». En outre, les 40 salariés de 1001pneus.fr seront tous repris, s’est félicité le pure-player auteur de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017.

Allopneus n’était donc pas en “pole”

Comme nous le signalions dans notre précédent article consacré à 1001pneus.fr, la rumeur d’une reprise du site et de ses actifs par Allopneus n’était déjà pas totalement fondée. Certes, le leader français de la vente de pneumatiques en ligne avait dû «confirm[er] son intérêt» mais exprimait aussi «son souhait [d’étudier] la viabilité [d’une reprise de 1001pneus] en ayant accès au dossier», signifiant par-là même ne pas avoir en mains toutes les cartes nécessaires pour conclure l’opération.