Philippe Alcover : « Je ne pouvais pas imaginer qu’un soignant trouve le rideau baissé »

Caroline Ridet
À la tête de six sites d’entretien-réparation implantés sur l’Ain et la Haute-Savoie, Philippe Alcover a « réparti la difficulté sur l’ensemble des sites ». Ajuster son dispositif est un exercice de style dont ce patron iconoclaste est habitué.
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Si tous ses ateliers portent les couleurs du spécialiste du pneumatique First Stop, quatre d’entre eux sont aussi badgés Bosch Car Service, trois sont également mini-centres autos. Et pour compléter le panier de prestations, le groupe a également signé avec le loueur Ucar et avec l’enseigne de vente de voitures d’occasion récente et neuve Distinxion. Sans oublier sa carrosserie sous panneau AD (« Le confinement n’a pas arrêté le travail à la carrosserie » ) « Fournir la totalité des services à nos clients permet de les fidéliser, mais aussi d’asseoir notre réputation sur des marques solides. Notre site de Domancy fournit l’ensemble de ces prestations. » Ce site amiral fait logiquement parti des quatre ateliers qui sont restés ouverts, avec des équipes réduites. « Nous avons maintenu deux à trois techniciens par site (contre quatre à cinq habituellement) que nous faisons tourner pour que tout le monde ait une semaine à taux plein. Seuls les ateliers de Sallanches et d’Annemasse sont passés en mode astreinte. Je n’ai pas voulu mettre tout le monde sous astreinte, car je n’image pas qu’un soignant trouve le rideau baissé et ainsi l’obliger à appeler pour espérer être dépanné », explique le patron de la holding Alphi*, qu’il dirige avec ses fils Adrien et Morgan. Un geste solidaire surtout si l’on considère qu’il estime n’avoir pas réalisé plus que 5 à 10 % de ses 7 M€ de CA annuel et « zéro vente de véhicules ».

Des PGE rapidement obtenus

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Pour tenir, il a donc fait appel au prêt garanti par l’État. « Les banques ont répondu très rapidement et bpifrance immédiatement. Nous avons été bien aidées par les banques. » Autre soutien inattendu : celui de ses bailleurs dont un a tout simplement offert un mois de loyer et l’autre a proposé de repousser les échéances à plus tard. Comment voit-il la reprise ? « On va regarder comment les gens ressortent le 11 mai. S’ils doivent amener les enfants à l’école, ils pourraient avoir besoin de nous pour « déconfiner » leur auto. Mais je ne vois rien reprendre avant juin, et encore, doucement. En mécanique, il faut se préparer à attendre septembre pour que l’on retrouve l’activité habituelle.

Caroline Ridet

(*)Alphi intègre six sites First Stop, dont certains sont également Bosch Car Service, Ucar et Distinxion ainsi qu’une Carrosserie AD (couvrant la Haute-Savoie et l’Ain).

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