Profil Plus met la gomme

Muriel Blancheton
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« Nous ne sommes pas des mercenaires ! Nous sommes des entrepreneurs indépendants avec une culture de services et une gestion saine. Nous sommes ancrés dans nos territoires donc proches de nos clients. Nous venons de vivre deux années exceptionnelles. Cette bonne conjoncture nous pousse à être encore meilleurs, et pas seulement dans la vente de pneumatiques. » Satisfecit de Marie-Christine Billaud et Pascal Audebert, la présidente et le directeur général de Profil Plus. Même les trois hausses successives des barèmes manufacturiers sur 2017 et 2018 n’ont pas freiné les achats des clients pros de l’enseigne dont l’activité industrielle représente 70%. Le réseau stable de 230 agences a écoulé 3 millions d’enveloppes (2,6 millions en 2017), réalisé un CA de 430 M€ et a vu son activité Grands Comptes « surperformer ». « + 29% en 2017, +12% en 2018, et depuis janvier, nous avons déjà enregistré +19%. C’est une vraie dynamique. Encore une fois, la notion de services joue son rôle. Et il n’est pas question de ralentir. » Clairement, le message de Profil Plus s’adresse aux réseaux de manufacturiers, ses concurrents directs, Euromaster en tête.
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Ainsi, l’enseigne qui se revendique leader en agraire et génie civile et seconde en PL après le réseau de Michelin, vise depuis deux ans la clientèle grand public en VL et VUL via des forfaits nationaux en entretien et en maintenance. Ses accords avec Roady ou encore Vulco (depuis 2015) viennent combler les carences de maillage (Est et Rhône-Alpes), « et répondre ainsi aux besoins de proximité des flottes nationales et régionales. D’autant que ce marché va encore se développer », ajoute Pascal Audebert. Son partenariat avec Roady, enseigne d'Intermarché a également fait naître en 2018 une centrale de négociations commune baptisée Prody. Objectif : mieux négocier auprès des fournisseurs, les achats de pneumatiques en TC4 et de pièces techniques pour VL. Autre fil rouge, le développement du maillage voire son maintien avec si nécessaire l’intervention d’un fond pour assurer la transition. « Pour un patron, vendre son affaire, ce n’est pas un gros mot. C’est normal. Mais nous nous appuyons sur une financière pour faire du portage et barrer toute velléité d’un manufacturier de racheter un point de vente bien placé », indique Pascal Audebert. L’OPA inamicale de Continental sur 202 points de ventes en 2013 pour nourrir son jeune réseau Best Drive a laissé des séquelles… L’enseigne a également mis les bouchées doubles pour recruter des techniciens industriels (400 postes), et mis en place des sessions de formations techniques et managériales pour la montée en compétences de chacun. « Nous voulons des adhérents forts pour faire vivre le réseau, et pas l’inverse », conclut Pascal Audebert.Muriel Blancheton
Muriel Blancheton
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