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Réseaux OES/IAM : Deux mondes qui ne s’ignorent plus

Muriel Blancheton
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C’est officiel, l’histoire s’accélère entre concessionnaires et grossistes. Entre rachats purs de « tradis », les créations de plateformes PR bien avant Distrigo et les panneaux jouxtant la concession (API, AD Carrosserie…), la porosité des frontières n’est plus à démontrer. Sauf que désormais, les distributeurs VN ne veulent plus être coincés par les standards de leur(s) constructeur(s) et des indépendants hyper-ancrés dans les territoires qui leur barrent le passage. La mainmise du groupe Gueudet sur Delestrez, adhérent Groupauto, est l’exemple le plus récent. Ces rachats concrétisent cette cohabitation historique, le rachat d’un savoir-faire, d’une proximité avec les MRA et les clients finaux. Un monde idéal que certains ramènent à la réalité assez vite. « Combien de temps Delestrez restera Groupauto ? Lorsqu’AAG/GPC va lui demander 20 à 40 % en remises arrière, pas sûr que le concessionnaire voudra continuer de jouer ! », lance ainsi cet acteur du marché. Pendant ce temps, Distrigo fait son chemin. Les 39 plaques tournent à plein régime, obligeant les concurrents à être rigoureux sur leur propre logistique. Mais là encore, certains témoins assistent à « une approche tarifaire agressive et une forte pression sur les agents Peugeot. Certains ne vont pas suivre, à nous d’être bons ! Le tarif ne fait pas tout ! »
Guerre de positionsCette pression décriée serait-elle due à son statut de nouvel entrant ? Ou encore au fait que certaines plateformes se retrouvent face à face et se livrent une guerre des prix acharnée ? « Distrigo n’a pas de logique territoriale, alors quand vous êtes entre deux plaques qui se font concurrence, c’est violent. » Cette violence se joue également en interne. Pour preuve, le procès de PSA contre la plaque Distrigo du groupe Hory à Lorient (MA Pièces Autos Bretagne). Le constructeur accuse son ex-distributeur d’avoir revendu des pièces à sa filiale de réparation indépendante Autopuzz – revente PR en ligne – donc hors contrat de distribution. Pour certains observateurs, « Hory a été pris dans la main dans le pot de confiture. PSA en fait un exemple. » Et l’histoire se durcit puisque l’avocat du groupe Hory accuse le constructeur des mêmes pratiques via PSA Retail. La filiale aurait revendu des pièces à des revendeurs hors réseau pour plusieurs millions d’euros et avec des taux de remise de 79 % (contre 65 % pour les Distrigo)… Pendant ce temps, les concurrents s’affûtent. « Distrigo, c’est un référent prix de négociation avec notre client ! » Quant à Renault embrayant le pas avec 150 plateformes d’ici 2022, « c’est une bonne nouvelle pour les équipementiers qui vont mettre des stocks partout ! »
Muriel Blancheton
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