Norauto cible les pros

, mis à jour le 09/06/2025 à 21h28
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L’enseigne de centres auto du groupe Mobivia structure son offre pour s’attaquer plus clairement aux flottes d’entreprise. Une cible qui impose des services dédiés, mais qui suppose également une montée en compétences des techniciens à l’atelier…

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Si Norauto Solution Pros existe depuis vingt ans, le réseau entend lui donner un nouveau souffle en 2025. S’appuyant sur une étude C-Ways, l’enseigne du groupe Mobivia anticipe en effet une baisse du parc VL de 5 % à horizon 2035, tandis que celui du parc VUL devrait quant à lui progresser de 6 %. Et si le marché de l’après-vente BtoC ne devrait progresser qu’à la marge (passant de 20,1 Md€ à 20,3 Md€ entre 2023 et 2035), celui issu de la clientèle BtoB devrait dans le même temps bondir de 22 % pour passer de 6,2 à 7,5 Md€ et peser 27 % du total de l’après-vente en France !

Afin de mieux adresser ce dernier segment de marché, et pour suivre aussi la tendance de l’usage du véhicule au détriment de sa propriété (synonyme de percée du leasing et des divers modes de locations de véhicule), Norauto a remis son offre à plat. Objectif : développer sérieusement ce portefeuille comptant 10 000 clients actifs et ayant représenté un peu plus de 350 000 entrées atelier en 2024 (sur un total de 3 millions d’entrées).

Services à 360°

Dans un environnement réglementaire contraignant (loi LOM, nouvelles règles liées aux avantages en nature) et un TCO toujours plus complexe à maîtriser pour les gestionnaires de parc, le réseau de centres auto peut s’appuyer sur un maillage dense avec 400 centres en France ; au niveau du groupe Mobivia, plus de 2 000 centres sous ses enseignes (Norauto, Midas, Carter Cash, ATU, Auto 5) couvrent aujourd’hui seize pays. Norauto vise en parallèle à déployer une palette de services complète, le positionnant en one-stop-shop pour les flottes professionnelles : non seulement il peut effectuer plus de 150 prestations en préservant la garantie constructeur, mais il peut aussi actionner le levier MDD (plus de 200 000 articles d’équipements pour véhicules) pour mieux maîtriser le TCO des véhicules en parc, et que les gestionnaires de parc semblent de plus en plus enclins à faire installer sur les véhicules de leur flotte. Au-delà, l’enseigne peut aussi s’appuyer sur tout un écosystème à même de lui permettre de proposer à ses clients des services complémentaires comme les interventions vitrage, des services de télématique embarquée, le convoyage de véhicules, des audits concernant le verdissement du parc, un outil de gestion de flotte, une solution dans le cadre de la restitution des véhicules (smart repair au travers de l'entité Carméléon /Dent Master), des solutions de recharge pour véhicules électriques, le lavage de véhicules, l’éco-conduite...

Pour mettre en musique cette nouvelle offre, Norauto annonce la création d’une centaine de postes en France de chargés de clientèle pro. Ces derniers – soit attitrés à un magasin, soit mutualisés entre plusieurs centres d’un même bassin d’activité – seront ainsi, avec l’outil de gestion de flotte et le centre de contact dédié, les interlocuteurs privilégiés pour ces clients pros.

Norauto accélère sur la formation

Cette dimension servicielle s’accompagne d’une sérieuse montée en compétences des techniciens à l’atelier. Car Norauto anticipe à horizon 2035 un parc roulant électrifié à plus de 50 %, ce qui aura un impact très significatif sur le type de prestations réalisées dans les ateliers. Les interventions sur les systèmes électroniques devraient ainsi générer deux fois plus de business (5,2 Md€ contre 2,7 Md€ en 2023), celles liées au circuit haute tension passer de 0,1 à 1,5 Md€ entre 2023 et 2035. La climatisation va continuer de monter en puissance, étant intimement liée à la gestion thermique des véhicules électrifiés, et passer de 2,2 à 3,1 Md€ sur la même période. Les pneus vont, dans le même temps, définitivement s’installer au premier rang des motifs d’entrées atelier (5,3 Md€).

Norauto a déjà initié un virage très marqué sur l’électronique en concevant en interne une formation d’électrotechnicien il y a trois ans et, plus récemment, une formation baptisée mécatronicien. La première est une formation longue de trois semaines, étalées sur trois mois, et qui emmène le collaborateur au rang d’expert diagnostic. Près de 200 collaborateurs ont suivi ce cursus. La nouvelle formation de mécatronicien, complémentaire à la précédente, vise quant à elle à former des experts de la réparation électronique.

La montée en compétences des équipes s’opère également via les partenariats. En l’espèce avec des néo-constructeurs comme le Vietnamien VinFast, dans le cadre d’un accord noué le 1er novembre dernier. L’enseigne recense d’ores et déjà dix-huit centres formés et référencés par le constructeur pour le SAV de ses véhicules et ambitionne d’atteindre trente centres d’ici deux à trois ans.

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