Sondage Zepros : un réseau, pour quoi faire ?
« Prise de température » du terrain : à travers un sondage en ligne réalisé sur la première quinzaine de juin, quelque cent professionnels dont un quart de carrossiers nous ont donné leur ressenti afin de mieux comprendre les ressorts animant le tandem tête de réseau-adhérent. Décryptage…
Un réseau, pour quoi faire ? Zepros a souhaité réaliser ce mini-sondage, effectué entre le 9 et le 23 juin, afin de donner la parole à nos lecteurs-réparateurs. Êtes-vous affilié à une enseigne ? Si oui, qu’en tirez-vous ? Car si un vivier d’irréductibles indépendants demeure, l’environnement concurrentiel exacerbé et l’évolution des métiers, auxquels s’ajoutent les récentes turbulences conjoncturelles, ont déjà incité nombre de réparateurs à se fédérer au sein d’une enseigne.
Atout visibilité
C’est le cas pour 60 % des répondants. Pour les autres, il existe de farouches indépendants, avec une opinion parfois très tranchée : « pas de compte à rendre », « pas nécessaire », « trop de contraintes »… Toutefois, parmi des « non-encartés », certains s’interrogent : « pas encore décidé » pour l’un, « choix pas encore fait » pour un autre. Il reste donc des réparateurs à convaincre !
Pour les pros sous enseigne, le panneau apparaît d’abord comme un vecteur d’image : visibilité et notoriété permettent de se démarquer de la concurrence. Campagnes télé, radio, accompagnement vers plus de visibilité sur le Web… Pour les adhérents, les investissements consentis par les têtes de réseau sont destinés à remplir leur principale promesse : générer du flux dans les ateliers ! Arborer un panneau ne saurait toutefois faire figure de "totem d'immunité" : ils sont à parfaite parité entre ceux estimant qu’une enseigne apporte plus de protection en ces temps de polycrise et ceux qui ne le pensent pas.
Accompagnements
Les conditions d’achat – critère de choix historique d’un réparateur pour un réseau – demeurent toujours d’une grande importance. Les têtes de réseau l’ont d’autant plus compris alors que l’inflation persiste depuis plus d’un an ! Pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, les groupements de distribution développent donc activement leur MDD. Cette offre permet non seulement au réparateur adhérent de demeurer compétitif dans sa zone de chalandise, mais aussi de dégager autant de marge ou presque qu’avec une pièce équipementière.
Autre raison principalement évoquée pour laquelle les pros optent pour une enseigne : la palette de services proposée. Notamment la formation, impérative afin de suivre l’évolution technologique des véhicules, au premier rang desquelles figure l’électrification du parc. C’est en effet la première piste évoquée par nos réparateurs sondés lorsqu’il s’agit d’envisager une diversification. En la matière, les récentes conventions (Technicar Services, Garage AD / AD Expert, et Top Garage / Top Carrosserie) ont démontré la ferme volonté des têtes de réseau d’emmener l’ensemble de leurs adhérents dans cette voie. ADAS, Passthru ou encore vidange des boîtes de vitesses automatiques viennent compléter le top des formations actuellement préconisées…
Mobilités douces : les "trad" dans l’expectative
Si toutes les enseignes ou presque ont donc développé un concept dédié à l’électrification du parc, le sondage met en revanche en évidence que les nouvelles mobilités ne font pas – en tout cas pour l’heure – partie des préoccupations des réparateurs indépendants : proposés comme piste de diversification, les deux-roues électriques n’ont en effet recueilli aucun suffrage. Un début d’explication peut relever de la géographie, les entrées du réparateur des champs n’étant pas nécessairement celles du fast-fitter ou du pneumaticien des villes… Il n’en demeure pas moins que l’électrification du parc roulant, dans son ensemble, ne s’arrêtera pas aux ZFE qui éclosent un peu partout en France. Dès lors, laisser le champ libre aux réseaux de la "nouvelles distribution" (centre auto, réparation rapide, etc.) n’est-il pas prendre le risque de se couper d’un marché à fort potentiel ?