Le pneumatique manque de bras

Contrôle de la pression, de la profondeur des sculptures et de l’état général du pneumatique en PL, bus et cars, recreusage, équilibrage, permutation, réparation et remplacement… telles sont les missions de l’opérateur(trice). « Des opérations importantes qui contribuent à la longévité de vie du pneumatique, à l’optimisation de la consommation d’énergie du matériel roulant et à la protection de l’environnement » souligne Mathieu Castel, le responsable projets Service ingénierie des certifications à l’ANFA. Un opérateur intervient en atelier, en concession ou chez le client. « Il réalise des relevés de parc et conseille l'utilisateur. Il peut intervenir sur des pneus connectés et utiliser des outils de gestion de données », ajoute Mathieu Castel. Or, la profession manque de candidats. Un état de fait qui ne date pas d’hier mais s’accentue depuis des années.

Peu sexy, logé dans la case des métiers pénibles, mal payé…le métier d’opérateur en maintenance pneumatique ne séduit plus, jusqu’à manquer de main d’œuvre. Le secteur estime à 2000 le nombre de postes à pourvoir en maintenance VI. L’ANFA a même lancé une opération de communication sur les métiers du pneumatique pour encourager les vocations. Des métiers accessibles aussi bien en formation initiale, qu’en formation continue ou en reconversion professionnelle. Les prérequis sont d’avoir son permis B et un certificat de qualification professionnelle Opérateur(trice) maintenance pneumatique véhicules industriels (OMPVI). Ce CQP s’obtient en contrat de professionnalisation, en formation continue (dont Pro-A pour les reconversions ou promotion par alternance). Il est possible de se former dans le Finistère à Morlaix, dans le Nord à Lille, en Moselle à Thionville, en Alsace à Mulhouse, dans le Loiret à Orléans, dans la Sarthe au Mans, en Saône et Loire à Mâcon, dans le Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand et en Savoie à La Motte Servolex.