Electrification : Comment les indépendants vont inverser la vapeur

A l’heure où Bruxelles enterre purement et simplement le moteur thermique sur les véhicules neufs – cérémonie prévue en 2035 – les distributeurs savent qu’ils ont encore un parc roulant à portée de leurs pièces. Pas d’angoisse relevée chez ces professionnels, un brin fatalistes : « On sait tous que l’électrique n’a aucun avenir dans les 50 prochaines années pour remplacer le moteur à explosion. Malheureusement, les lobbyistes ont la main », déclare Frédéric Toussaint (TIC).(inter) Nécessaire remise en questionLes choses sont dites, tandis que la rechange indépendante sait qu’elle va s’adapter, comme toujours, avec un atout maître : les quinze à vingt ans de travail à venir sur le véhicule thermique (dont l’hybride) laissent encore du temps pour préparer les ateliers. À une condition, prévient Vincent Olives ((Alliance Auto Industrie) : « Les défis de l’électrification du parc et de la connectivité ne doivent pas nous inquiéter tant que l’on accélère sur la formation de nos clients garagistes et que nos fournisseurs premium qui sont intégrés dans la R&D de ces nouvelles technologies nous donnent accès aux futurs organes. » Tandis que des distributeurs ont déjà rentré certains produits en stock et s’intéressent aux pièces destinées à désolidariser la pile des véhicules électriques, comme Christophe Laffargue (SIAB). La constitution de ce nouveau stock est en préparation, « même si cela restera certainement une niche », indique Agnès Benabides (RF Auto Pièces). Tandis que Yanis Jacob (Jacob Services) n’a pas d’inquiétude pour le business. « Il y aura toujours des batteries à vendre, rien ne va changer sur le train roulant… D’ailleurs, on réfléchit à entrer le pneu dans notre offre. »