Image
BOSCH
Image
BOSCH
Image
pavé tok

Tuto Zepros - Débosselage sans peinture : ce savoir-faire ne s’improvise pas

Girault Nicolas
Image

Le DSP (débosselage sans peinture) est une technique très au point. En revanche, une formation s’impose pour acquérir les notions de base sur la technologie des matériaux, la maîtrise des outils, l’analyse des défauts et les techniques à appliquer… Tout en sachant lire et interpréter les jeux et reflets de la lumière.

Partager sur

1) Analyser les déformations et bosses

La bosse présente mille facettes à décrypter. Chacune a sa particularité (forme, profondeur, avec ou sans pic), son emplacement (surface plane, coin, arête…). Il faut aussi déterminer la matière de l’élément (acier, alliage), son épaisseur, prendre en compte la fonction de l’élément lui-même (porte, brancard…). Et enfin, définir et trouver la voie d’accès pour passer l’outil de DSP.

2) Quel kit de base pour un débosseleur ?

Image
Pour exercer le DSP, une importante palette d’outils est indispensable : crochets, barres, lampes, ventouses, pistolet à colle, machine à induction, peckeurs, pinces à débosseler, masses à inertie, etc. Il existe des kits de départ d’une quinzaine de pièces, de barres et autres crochets… Ils seront enrichis au fur et à mesure en fonction des besoins. Finalement, la caisse à outils du débosseleur comprendra plus d’une quarantaine de pièces. Certaines interventions nécessitent leur modification par le technicien lui-même.

 

3) Accéder aux bosses

Image
Pour atteindre la zone à débosseler avec un outil, le technicien doit souvent déposer des garnissages intérieurs (capot, custode, pavillon…). Ensuite, il accède à cette zone avec l’outil en se faufilant, entre renforts et doublures, dans des orifices existants… voire en faisant un trou.
• Le dégarnissage : cette opération doit être réalisée sans détériorer l’élément garnissant. Cela peut être une toile collée (sur un pavillon) ou des éléments en plastique, maintenus avec des agrafes, qui cassent. Il faut donc être prévoyant !

 

Faire un trou

Image
Si l’accès à la bosse est impossible par les passages existants, il faut percer. Dans ce cas, chercher l’endroit le plus proche de la bosse et percer le renfort, la doublure, à un diamètre suffisant pour passer l’outil, en prenant garde de ne pas endommager les alentours. Une fois la bosse remise en forme, ne pas oublier de « boucher » ce trou avec un obturateur, après nettoyage des copeaux de métal et réalisation d’un traitement antirouille.

 

Image

4) L’indispensable Board

Image
Appelés Boards, ces sources de lumière révèlent les bosses. Disponibles en plusieurs versions – à mono ou multi-bandes noires ou à ombres et lumières – ils permettent de « lire » les bosses. La diffusion de la lumière, les formes et brouillards des lignes d’ombre sont autant d’indications qui évoluent, au fur et à mesure de l’action du technicien repoussant le creux de la bosse.

 

À propos des embouts

Image
En inox, plastique, téflon, pointus, ronds, etc., chaque embout à son importance pour appliquer la bonne poussée avec précision. Ils sont choisis en fonction de la lecture réalisée avec le Board. Par exemple, pour ressortir une bosse pointue, opter pour un embout également pointu en inox, l’élasticité de la tôle étant réduite. Pour une bosse large et molle, utiliser un embout rond et souple en téflon ; la poussée sera plus large avec une certaine élasticité.

 

5) À chaque configuration son outil

Image
selon la nature de la bosse, sa forme (ronde, longue), sa profondeur, son emplacement, son accessibilité et la matière à redresser (tôle acier, alliage.). Toute une palette de barres de rallonges et d’embouts sont à sa disposition. Il peut aussi modifier un outil pour un besoin spécifique – certains sont adaptables.
Le débosseleur choisit l’outil

6) Trouver le bon levier

Image
Les points d’appui des outils (barres, crochets, tiges, etc.), notamment ceux de taille longue, sont indispensables pour ajuster l’endroit où doit être appliquée la pression… Mais aussi afin que l’opérateur dispose de suffisamment de force pour être efficace. Pour cela, ces appuis peuvent être obtenus avec des crochets, des chaînes… accrochés dans des trous, des renforts.

 

7) Appliquer la technique « escargot »

Image
Pour une bosse molle, ronde et avec de l’élasticité, appliquer la technique « escargot » en effectuant des poussées successives sur toute la surface. La première s’applique au centre et les autres en suivant une spirale vers l’extérieur, en coquille d’escargot, jusqu’à annulation du défaut.

« Sortir » une bosse par collage de plots

Image
On emploie ce système pour des petites et moyennes bosses peu profondes dans des endroits difficiles d’accès (brancards, montants de pare-brise…). On colle dans le creux de la bosse des plots ou ventouses de diamètre différent (12 à 32 mm) selon l’importance de la bosse. Le collage est effectué avec de la colle en bâton, extrudée avec un pistolet chauffant. Ensuite, on opère avec un marteau à inertie ou une pince à « tirer ». Cette dernière est conseillée car elle permet des efforts importants, progressifs, sans à-coups.

 

Le peckeur pour la finition

Image
Après avoir « repoussé » une bosse, il faut jouer du peckeur (sorte de pointeau) pour obtenir une finition impeccable, en repoussant les petits picots résiduels. Ces outils en plastique, pointus ou avec embouts caoutchoucs ronds, permettent d’agir selon la taille et la proéminence de la déformation. Par exemple, on redescend des gonflements créés après avoir sorti de grosses bosses avec des petits peckeurs en caoutchouc.

 

Girault Nicolas
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire