
Top 30 peinture : un accompagnement toujours plus pointu

Après un bon début 2024, l’activité peinture a ralenti au second semestre… situation qui s’est prolongée en 2025. Si les grandes agglomérations résistent, les zones rurales souffrent. D’où la nécessité pour la distribution de peinture de miser toujours plus sur la qualité de service afin de permettre au réparateur d’adopter au plus tôt les évolutions technologiques.
Car il s'agit bel et bien d'une nécessité, sur un marché décrit de manière générale comme stable et qui ne peut plus croître en s’en remettant aux seuls volumes, en recul du fait d’une sinistralité en baisse. « Les produits plus technologiquement avancés sont plus économes, donc le nombre de litres consommés se tasse à isopérimètre. Si l’on ajoute dans l’équation des machines de dosage automatisé ou des robots de peinture, un même nombre d’OR fait baisser toujours plus la consommation. Et depuis la sortie du Covid-19 et les échéances de remboursement des PGE, les carrossiers prêtent plus d’attention à la trésorerie, donc préfèrent commander plus régulièrement et moins stocker », souligne Damien Bontemps, le responsable national des ventes carrosserie-peinture d’Autodistribution.
L’empreinte carbone, donnée clé de demain
L’accompagnement des professionnels sur le terrain se veut donc toujours plus pointu, surtout à l’ère de la mesure de l’empreinte carbone et de la productivité poussée. « Les carrossiers ne sont pas encore totalement conscients de l’incidence que la RSE va avoir dans leur comportement d’achat. Ils n’appréhendent pas tous l’impact du reporting des émissions de gaz à effet de serre qu’ils vont devoir fournir dans un avenir proche », relève Régis Napoleone, directeur du développement carrosserie d’Alliance Automotive Group.
Tous les fabricants de peinture ont des gammes de produits – certes plus chers – qui permettent de maîtriser cette empreinte carbone. Même si la demande de tarifs contenus reste une tendance forte sur le marché, en témoigne le succès des marques privées des groupements. Le prix des produits les plus écoresponsables fait « qu’ils ne rencontrent pas forcément leur marché pour le moment. Reste que la comptabilité carbone risque d’amener les carrossiers à acheter de nouveau des produits plus “nobles”, avec une fidélité aux marques plus importante », ajoute Régis Napoleone. Fidélité dans laquelle les distributeurs jouent un rôle clé.
À l’issue de l’exercice 2023, les membres de notre classement de la distribution de peinture affichaient presque tous un CA en hausse. Près de la moitié d’entre eux présentaient même une croissance à deux chiffres ! Ils sont désormais un quart de notre Top 30 à annoncer un recul sur 2024… Et un tiers d’entre eux n’ont même pas tenu à communiquer le CA peinture de l’année écoulée… Ce qui témoigne de la rudesse du marché de la réparation-collision ces dix-huit derniers mois, entre recul de la sinistralité,
vieillissement du parc roulant – favorable à l’entretien mécanique mais pas à la réparation de véhicules âgés, plus souvent assurés au tiers – et manque de main-d’œuvre chronique qui limite les volumes absorbables.
Derrière les réseaux succursalistes BASF Coatings Services et Axalta Axcess – qui a racheté CPS à Philippe Leroux, n° 23 de notre Top 100 l’an dernier –, EPS-DPS et APA Carmoine sont les premiers indépendants à dépasser les 20 M€. Le Top 10 est quasi inchangé : seul SPPV y fait son entrée, suite au recul de Govin & Fils. Mais seulement à la faveur de son CA 2023, le distributeur marseillais ne nous ayant pas communiqué son chiffre 2024 à temps.
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