ZFE : le gouvernement vise un tiers du parc auto
L’année prochaine, les quatre zones à faibles émissions (ZFE) existantes* devraient être étendues à sept autres agglomérations : Aix-Marseille, Montpellier, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse. A l’issue d’un Conseil national de l’air, la ministre de la Transition énergétique a annoncé trois mesures visant à renforcer ces zones. Objectif : anticiper un durcissement des normes de qualité de l’air imposées par la réglementation européenne, alignées sur les préconisations encore plus sévères de l’OMS.
Barbara Pompili a ainsi annoncé qu’à partir de 2023, l’État encadrera l’interdiction progressive des véhicules Crit’Air 5, 4 et 3 dans les onze premières ZFE. Parallèlement, l’autorité sur ces zones sera transmise des maires aux présidents des intercommunalités et métropoles. Enfin, les ZFE seront imposées aux 35 agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici à 2025, celles-ci restant libres de définir leur périmètre… Le ministère n’a pas caché que des mesures encore plus sévères étaient étudiées, comme le durcissement des critères Crit’Air ou l’interdiction des véhicules thermiques dans ces zones.
La filière après-vente auto ignorée
Cette politique fait assurément l’affaire des producteurs d’électricité et des vendeurs de VE… et beaucoup moins des réparateurs auto portés par le vieillissement du parc. Sans oublier l’ensemble des consommateurs qui supportent la répercussion des coûts du rajeunissement des flottes VP, VUL et VI par leurs détenteurs (transporteurs, livreurs, artisans, etc.).
Visiblement, le ministère ignore la place des carburants alternatifs (GNV et biocarburants) hors électricité… Il élude aussi la question du coût économique global de cette transition énergétique. « Le calcul de ce coût est moins pertinent à l’échelle globale, qu’à l’échelle individuelle car on ne connaît pas encore le périmètre que les collectivités vont choisir pour leurs ZFE », nous répond Cédric Herment.
Le conseiller santé-environnement et risques du ministère se réfugie derrière les aides aux particuliers : « Par exemple, dans le cas des ménages les plus modestes voulant acheter un VN électrique dans la métropole du Grand Paris, l’enveloppe maximale est de 18 000 € alors qu’un modèle comme la Renault ZOE coûte environ 24 000 €... » Facile donc, de prévoir que les acteurs de l’après-vente auto et les consommateurs rappelleront les réalités socio-économiques à ceux qui tapent sur tout ce qui roule sans électricité.
*Paris, Grand Paris (80 communes), Grenoble et Lyon.
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