Le shaker de la concentration réinvente le cocktail PR

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Pas facile d’y voir clair dans cette valse des concentrations-consolidations. Ces dernières années, la distribution a racheté à tour de bras. Du côté des deux leaders, s’ils totalisent à eux deux une quarantaine de filiales pour 450 points de distribution, on ne peut pas parler de déferlante. En revanche, la dimension change lorsque l’on regarde de côté : PHE reprenant le leader du e-commerce Oscaro via sa structure créée pour l’occasion Digital Auto Parts Holding, ou AAG puisant dans le vivier Careco pour gonfler sa structure BacktoCar.
Depuis deux ans, Alliance appartient à GPC. À présent, les rumeurs s’accélèrent sur le prochain mariage LKQ-PHE… Et cela pourrait rebattre sérieusement les cartes. Dans les derniers mouvements impactants, citons Leroy Accessoire Distribution s’emparant du groupe Safa (tous les deux ID Rechange), Nord Distribution tombé dans l’escarcelle de la famille Desmet…ou encore Alternative Autoparts finissant d’absorber les anciennes structures Orion. Ça brasse un peu, beaucoup, énormément… Promis, l’an prochain Zepros fera un dessin de ce paysage multifacette. « Nous distributeurs, n’avons pas de clients globaux mais des fournisseurs globaux. Cela explique l’actuelle logique de consolidation. Cela rééquilibre un peu le rapport de force en rendant les distributeurs plus autonomes face à des équipementiers puissants », décrit Stéphane Antiglio (PHE).
Et de fait, la liste s’allonge toujours plus du côté des fournisseurs en mode concentrés : ZF a totalement absorbé TRW et vient d’y ajouter Wabco. Tenneco et Federal Mogul ont fusionné dans une nouvelle structure baptisée DRiV. Suit une longue liste déroulante : Osram et Ring Automotive, Trico avec Champion, Airtex et ASC, Mecacyl avec DABS, bilstein group et KM Auto, Mahle avec Brain Bee, Plastic Omnium et Hella Behr… De quoi compliquer la donne en termes de référencement ! « Côté fournisseurs, la concentration est aussi un passage obligé. Et ceux qui ne franchiront pas cette étape abandonneront la distribution. Cela va devenir compliqué pour des fournisseurs non référencés. Nos groupements doivent faire attention à garder un juste équilibre dans le choix des équipementiers, ne pas aller vers les mêmes fournisseurs sur les mêmes lignes mais plutôt d’avoir une juste proportion », conclut Vincent Ferron.
Caroline Ridet