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Congrès ANEA 2014 – L’expertise indépendante face à son avenir… proche
Publié le 10/04/2014
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Philippe Ouvrard a donné d'entrée la parole à Ludovic Guillaume
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Pour son 8ème congrès, l’ANEA (Alliance Nationale des Experts en Automobile) a réuni plus de 450 experts et autres personnalités du monde de la réparation-collision au CNIT de La Défense, le 4 avril dernier. Et du hall d’accueil à l’assemblée générale élective de l’après-midi, en passant par les tables rondes du matin, la question de l’avenir proche de l’expertise automobile et de ceux qui la pratiquent semble n’avoir jamais été aussi prégnante…Le lieu, d’abord. C’est au CNIT, plus ancien bâtiment du quartier de La Défense –l’un des plus récemment rénovés, aussi– que l’ANEA a tenu son 8ème congrès annuel, le 4 avril. Un site bien plus adapté à une convention de ce type que ne l’était la Salle Wagram, l’an dernier. Les hommes, ensuite. Même si le nombre d’experts libéraux présents était moins important qu’attendu, ils étaient quand même plus de 320 experts sur la liste officielle, arrêtée deux jours avant la date de l’événement. Et plusieurs dizaines d’autres s’y sont ajoutés en dernière minute, l’agenda professionnel de chacun ne permettant pas toujours de garantir sa présence longtemps à l’avance.Peut-être le rappel battu par l’ANEA l’avant-veille autour de la présence d’une équipe de journalistes de TF1, venue tourner un sujet pour le 20 heures du soir même, y a-t-il contribué, mais c’est finalement un amphithéâtre bien garni, comprenant également des représentants syndicaux de réparateurs, de recycleurs, et d’assureurs, qui a accordé toute son attention aux intervenants qui se sont succédé à la tribune. Des intervenants venus parler du présent de l’expertise indépendante (et en général), mais surtout de l’avenir. Et d’un avenir plutôt proche et plein d’interrogations.Le ministère présentEn ouverture de ce congrès, Philippe Ouvrard, président de l’ANEA, a souhaité laisser la parole à Ludovic Guillaume, sous-directeur de l’Action Interministérielle à la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière. Un homme qui fait l’objet de toutes les attentions de la part de la communauté des experts, puisque c’est à ses services qu’incombe la gestion de la liste nationale des experts en automobile, dont la compétence constitue l’objet du désir de la CFEA mais que l’administration ne semble pas décidée à lâcher pour l’instant. C’est lui, également, qui aura la responsabilité de réactiver la Commission nationale des experts en automobile (CNEA), endormie depuis plusieurs années. Un comité destiné à donner son avis au Ministère des Transports sur les questions disciplinaires, prérogative à laquelle la CFEA aspire.Cette CNEA, composée de représentants de l’Etat, d’experts en automobile, de représentants d’associations d’usagers de la route et d’entreprises d’assurance, verra son président, généralement issu de l’un des grands syndicats d’experts, choisi par le sous-directeur de l’action interministérielle dans un avenir plus ou moins proche. Un enjeu qui peut expliquer, en partie, la présence de Ludovic Guillaume à la tribune du Congrès. Bien que très courtisé, celui-ci a tenu à rendre hommage à l’expertise en rappelant toutefois qu’il s’agit de l’« une des compétences du Ministère des Transports ». Et que « le rôle de ses acteurs, et les multiples actions qu’ils mènent participent à l’amélioration de la sécurité routière, contribuant à la baisse significative des morts sur les routes, avec ‘seulement’ 3260 tués en 2013 ».Jour d’électionsLa sécurité, un sujet qui a transparu dans les débats de la première table ronde, consacré au thème extrêmement porteur du Big Data et du torrent de données qu’il traîne dans son sillage. Car c’est dès maintenant que les professions de l’automobile sont appelées à se saisir des opportunités qu’il présente, et les experts n’y font pas exception. Thématique encore plus actuelle, la charte de bonnes pratiques experts/réparateurs a retenu encore davantage l’attention de l’assistance et de ses participants, car c’est des relations quotidiennes qu’entraînent les deux parties qu’il a été question.Toujours plus actuel, et enjeu d’avenir à n’en pas douter, le renouvellement du bureau de l’ANEA a monopolisé l’intégralité des experts adhérents présents durant l’après-midi. En effet, l’assemblée générale élective a été convoquée pour renouveler le comité de direction de l’alliance nationale. Une AG qui s’est avérée moins consensuelle que prévu, mais qui a vu la majorité des votants renouveler leur confiance en Philippe Ouvrard et les personnalités de sa liste. Ainsi, Sylvain Girault, Alain Vannereau et Luc Prieur, déjà membres du comité de direction, ont été réélus avec lui pour une durée de trois ans. Les ont rejoint cinq nouvelles personnalités, déjà actifs au sein de l’organisation professionnelle mais accédant pour la première fois à la fonction d’administrateur national : Pierre Lechauve (expert dans le Calvados), François Mondello (Bouches-du-Rhône), Guy Nallet (Rhône), Jean-Georges Steinmetz (Bas-Rhin) et Christophe Theuil (Charente-Maritime).Des exposants inéditsLa nouveauté figurait surtout dans le hall d’accueil du congrès, puisque 21 exposants ont tenu des stands toute la journée pour apporter aux experts présents des informations sur leurs diverses solutions professionnelles. Editeurs de logiciels de chiffrage (Sidexa, bien sûr, mais aussi GT Motive, Lacour…), organismes de prévoyance (Humanis), de formation (IFOR2A) ou de voyages (Odalys !), spécialistes de la gestion de sinistres auto (Darva) étaient présents. Ainsi que, pour la première fois, Carré Expert Auto, la solution de labellisation de VO à l’achat ou à la vente, pensée par et pour les experts indépendants. C’est l’une des armes sur lesquelles l’ANEA entend s’appuyer pour encourager ses experts à renouer un lien plus direct avec le particulier. Un lien un peu plus franc que celui existant lors d’un sinistre, où la présence de l’assureur biaise automatiquement le rapport.Pour la première fois également, le congrès de l’ANEA accueillait la présence d’un fabricant d’équipement de garage ! En effet, FOG s’est créé un chemin sans entraves vers un espace professionnel qui lui était jusqu’alors étranger : celui des experts. Mais que venait-il donc faire ici ? « Depuis le début de l’année, 3 clients experts sont venus vers nous pour équiper une structure d’entretien auto ou de contrôle technique en totale indépendance de leur cabinet d’expertise, confesse Jonathan Habersztrau, directeur des opérations de FOG Automotive. Aujourd’hui, il y a même un expert qui m’a demandé une solution de géométrie transportable dans un camion ! »Certains experts indépendants seraient-ils inquiets de la rentabilité de leur cabinet, ou saisissent-ils tout simplement une opportunité professionnelle à l’aune de leurs compétences techniques ? Les deux cas coexistent sûrement et rien ne peut empêcher un professionnel de vouloir diversifier son activité et de s’offrir un relais de croissance, même à travers deux sociétés bien distinctes, dans le contexte économique actuel. Et même dans l’absolu. « Certains veulent investir, d’autres attendent de nous des solutions : ce matin, un expert m’a demandé d’accéder à notre base de données de géométrie pour comparer de manière claire les mesures des réparateurs avec lesquels il est amené à travailler », affirme Jonathan Habersztrau. Si cela donne des idées à certains experts de remettre les mains dans le cambouis, nul doute que les réparateurs auxquels ils auront affaire pourraient les regarder d’un œil différent... Méfiant ou non, cet œil reconnaîtra peut-être un professionnel disposant lui aussi d’une certaine technicité.
Le nouveau comité directeur de l'ANEA réuni autour de son président
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