Dernière minute – LKQ a débarqué en France avec son site Eurocarparts.com !

Jean-Marc Pierret
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On ne dira plus que LKQ n'est pas encore arrivé en France : il vient d'y entrer par la fenêtre digitale en déclinant un clone hexagonal de son site britannique eurocarparts.com. Et en passant, il le déploie aussi en Allemagne...

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Une info venue de nos lecteurs-correspondants!Des disques de frein à -69%, des ressorts d’amortisseurs à -71%, des filtres à -72% pour 800 000 références en ligne revendiquées, le tout en marques équipementières de renom faciles à trouver avec un moteur de recherche par numéro d'immatriculation... Eurocarparts.com affiche tous les critères qui siéent à un énième site de vente des pièces en ligne vers le grand public. Mais si celui-là mérite tout particulièrement notre intérêt, c'est parce qu'il vient d'être initié en France par LKQ, l'entreprise américaine qui, en trois ans d'acquisitions régulières en Europe, y est devenu le tout premier distributeur intégré de pièces en affichant presque 2,2 milliards d'euros de CA (voir «Le document qui confirme les ambitions de LKQ Europe !»).
Made in LKQ
Une brève visite du site en question permet d'y trouver facilement les traces du géant européen de la pièce équipementière. D'abord dans le nom du site lui-même : il s'appelle tout bonnement Eurocarparts.com, comme le fameux distributeur anglais ECP que LKQ rachetait en 2011 et qui constituait la toute première étape de sa conquête du vieux Continent (voir «LKQ Europe va-t-il révolutionner la distribution européenne ?»). Ensuite, dans la nature même de la base logistique du site de vente de pièces en ligne : eurocarparts.com gère au moins ses retours en France avec AP logistics à Chassieu (69), qui n'est autre qu'une filiale du groupe Stator (Van Heck), lui aussi racheté en 2013 par le même LKQ.Et il n'y a visiblement aucun état d'âme de la part de LKQ à faire ainsi voisiner son métier de distributeur traditionnel avec un site de pièces BtoC. On peut le comprendre : la pièce en ligne était déjà dans les gènes du Britannique ECP, où un site de vente en ligne éponyme existe depuis longtemps (et dont le site français est un clone parfait) ; en outre, le fait de racheter purement et simplement les distributeurs comme c'était encore le cas de Rhiag récemment évite d'avoir à gérer les reproches d’éventuels adhérents indépendants ; de la même façon, hormis les trois points filiales de Van Heck en France (54, 62 et 69), LKQ n'a aucune réelle base “traditionnelle” en France qu'un tel site pourrait venir agacer ou au moins concurrencer.
Eurocarparts en France, mais aussi en Allemagne
Du moins, pour l'instant. Car les appétits de LKQ pour le marché français sont stratégiquement évidents et le fruit de rumeurs régulières. Le lancement de ce site le confirme d'ailleurs puisque, de fait, l'entreprise américaine vient ainsi de poser au moins un pied digital sur le deuxième marché européen de la pièce derrière l'Allemagne. Une Allemagne où d'ailleurs, Eurocarparts.com vient aussi de faire son entrée, là aussi avec une fidèle déclinaison du site britannique qui existe outre-Manche depuis novembre 2010. D'office donc, les ambitions paneuropéennes du site se confirment...Dans ces deux pays majeurs que sont l'Allemagne et la France −et si elle y réalise tôt ou tard au moins l'une des acquisitions qu'on lui prête régulièrement− l'entreprise américaine de distribution de pièces aura aussi réussi une première inédite dans le commerce multicanal de la pièce : arriver sur un marché par le BtoC “pure-player” avant de s'y implanter par la distribution traditionnelle.Reste à savoir d'où viendront les pièces commandées en France sur le site Eurocarparts.com. Nous avons donc passé commande en ligne d'un filtre : nous venons d'être informés par mail qu'il s'apprête à s'envoler depuis l'aéroport de London-Heathrow, en Angleterre...
Jean-Marc Pierret
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