Collecte de pneus : bilan 2016 en hausse pour FRP

Romain Thirion
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Après Aliapur, c’est au tour de l’autre organisme collectif pour la collecte et la valorisation du pneumatique usagé, FRP, de tirer le bilan de son exercice 2016. Lequel s’est notamment achevé sur une hausse de 6% du volume d’activité globale.
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Le GIE France Recyclage Pneumatique (FRP), l’autre éco-organisme spécialisé dans la collecte et la valorisation des pneus usagés, vient de dévoiler son rapport d’activité 2016. Et à l’instar d’Aliapur, son principal concurrent et néanmoins confrère dans le secteur, FRP peut se satisfaire d’un très bon bilan lors de l’exercice écoulé. En effet, après une année 2015 marquée par une baisse de 9% des volumes globaux de pneus collectés, ceux-ci sont repartis nettement à la hausse en 2016 : +6% ! Ce qui correspond à 66 953 tonnes d’enveloppes usagées.Si l’on ne considère que ceux collectés en dehors des centres VHU (véhicules hors d’usage), le chiffre est de +6% également. Et dans lesdits centres uniquement, les volumes collectés ont crû de 7%, soient 19 017 tonnes de «vieux» pneus. «Cette augmentation des volumes a permis d’opérer de nouveaux gains de productivité permettant d’affecter les hausses de coûts et ainsi d’offrir à nos clients le maintien du coût de l’éco-contribution à son plus bas niveau historique depuis 12 ans», s’est félicité François Dewerdt, président de FRP. Des clients dont le nombre a augmenté lui aussi, puisqu’ils étaient 212 l’an dernier. Tous types de pneumatiques confondus, le GIE FRP a atteint 100% de ses objectifs volumétriques en 2016.
Hausse des usages en travaux publics
Pour ce qui est des filières de revalorisation, qui représentent 60% des volumes de pneus traités par FRP, deux restent stables (réemploi/vente de pneus d’occasion, 9% du total ; granulation, 1% du total), une progresse sérieusement (travaux publics/transformation en matériau drainant Draingom) et la quatrième baisse (valorisation énergétique, 40% du total contre 49% l’année précédente).Certes, la part des volumes collectés valorisés comme matériau drainant reste bien moins forte qu’en 2011, lorsqu’elle représentait 90%... Mais le sursaut constaté en 2016 après des années de baisse laisse espérer, pour FRP, d’atteindre les objectifs imposés par les Pouvoirs publics à l’horizon 2020, en termes de hiérarchie des voies de valorisation.
FRP peut mieux faire sur la collecte en centres VHU
Là où les chiffres ne sont pas encore à la hauteur des exigences de FRP, c’est sur la collecte de pneus dans les centres VHU agréés. Car les commandes producteurs enregistrées pour l’année 2016 étaient de 24 965 tonnes… et seules les 19 017 tonnes évoquées plus haut ont pu être collectées. Ce qui représente, certes, une hausse de 7% par rapport à 2015, mais qui ne permet pas de remplir les objectifs fixés. «Cet écart structurel caractérise la part des pneus réutilisables prélevés sur les véhicules avant leur destruction», témoigne FRP. En l’occurrence, ceux revendus comme pneus d’occasion avant même d’avoir été collectés par l’éco-organisme…2016 a, par ailleurs, permis à FRP de voir sortir de terre «la toute première unité industrielle de vapothermolyse des pneumatiques, conçue et construite par Alpha Recyclage Franche-Comté, co-fondateur de FRP», souligne François Dewerdt. Le procédé permet d’extraire des enveloppes traitées du fioul et du noir de carbone, qui seront commercialisées cette année. A titre d’exemple, pour 10 kg de pneumatiques usagés valorisés par vapothermolyse, 4 kg de fioul lourd TBTS et 3,5 kg de noir de carbone peuvent être produits, ainsi que 500 g de métal et 2 kg d’équivalent énergie pour assurer le fonctionnement autonome de l’installation. Une installation qui sert également de laboratoire commun entre Alpha Recyclage Franche-Comté et l’Ecole des Mines d’Albi.
Romain Thirion
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