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
Chaque année, 5 à 12% des compteurs kilométriques des véhicules d’occasion (VO) vendus dans chaque pays de l’Union européenne (UE) seraient trafiqués pour revoir à la baisse leur kilométrage. Mais parmi les véhicules importés d’un Etat à l’autre pour être revendus, ce taux grimpe à 50% ! La probabilité d’acheter un véhicule importé dont le compteur kilométrique a été altéré est même beaucoup plus élevée dans certains États membres, et peut atteindre jusqu’à… 80% !
Une fraude massive qui coûte à l’ensemble de la chaîne, du vendeur à l’acheteur, sans parler des éventuelles conséquences sur la sécurité routière. Car lorsque le kilométrage d’un véhicule est frauduleux et inférieur à ce qu’il est réellement, quand faire la révision ? Quand procéder au contrôle technique ? Plus tard qu’il ne le faudrait, assurément. Et parfois trop tard, car l’usure d’une pièce de sécurité non contrôlée à temps peut avoir des conséquences dramatiques s’il arrive un accident au VO victime de la fraude.Selon le Parlement européen, l’impact de ces fraudes représente en effet entre 5,6 à 9,6 milliards d’euros en Europe. Elles engendrent des coûts supplémentaires pour les consommateurs, qui payent leur véhicule plus cher que son prix réel mais qui doivent également faire face à des coûts d’entretien-réparation indus, d’autant que lesdits véhicules sont moins fiables « et sont bien souvent plus polluants » comme le souligne le Parlement. C’est même toute la réputation du marché VO qui trinque, la relation de confiance entre consommateurs et vendeurs s’en trouve affectée, en faisant l’un des secteurs les moins fiables.