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Rénovation d’optiques : un marché à saisir d’urgence !

Romain Thirion
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A l’occasion de la présentation de l’innovant vernis Sikkens Autoclear Lights, destiné à la finition des optiques de phares rénovés, AkzoNobel, maison-mère de la marque, et le GiPA ont fait l’état des lieux du marché des optiques et permis de constater l’important levier de croissance que leur rénovation, très peu exploitée, représente.
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C’est un marché en jachère, ou presque… La rénovation d’optiques de phares n’est effectivement que peu pratiquée dans le secteur de la réparation-collision, alors que son potentiel est élevé. C’est ce qu’ont démontré conjointement le GiPA et AkzoNobel Car Refinishes le 4 avril dernier à l’occasion de la présentation de l’innovant vernis Sikkens Autoclear Lights, destiné au vernissage des optiques fraîchement rénovés.

Près de 800 000 optiques avant remplacées en 2017

En s’appuyant sur l’étude conducteurs 2018 produite par le GiPA, réalisée auprès 3 906 propriétaires de véhicules particuliers et responsables de leur entretien, l’organisme d’études a pu constater que 2,4% des conducteurs avaient changé un optique de phare avant en moyenne en 2017. Rapporté à l’ensemble du parc roulant concerné, qui s’élève à 31,2 millions de véhicules, cela représentait au total, 794 000 interventions en France… Et autant d’interventions potentielles, sachant que les optiques vont toujours par deux et ont logiquement connu une usure similaire s’ils ont été montés en même temps.

Une lapalissade, certes, mais qui prend tout son sens à l’ère de la pièce de réemploi. Une optique de phare d’occasion ayant souvent bien vécu, et bien qu’étant dans un état suffisamment bon pour être commercialisée, une rénovation peut s’imposer avant son montage. Ainsi, en vendant à son client une optique de réemploi doublée d'une rénovation simultanée des deux optiques, le réparateur peut gagner de la marge sur la pièce, optimiser le taux de main d’œuvre appliqué sur la prestation... et satisfaire son client.

Proposer un forfait spécifique

«Sachant que, sur les 31,2 millions de véhicules du parc, plus de 2% roulent avec des optiques endommagés, les professionnels de la réparation auraient toute légitimité à proposer un forfait de réparation rapide incluant la rénovation d’optique», selon Odette Dantas, directrice générale adjointe du GiPA.

D’autant qu’une autre opportunité se présente aux réparateurs : l’impact du contrôle technique sur les contre-visites liées à l’éclairage. En effet, selon les chiffres cités par Odette Dantas, sur les 17,753 millions de véhicules passés par le contrôle technique en 2017, l’éclairage représentait le 2e motif de contre-visite, avec un taux de 8,89 %.

«Or, 3% des entrées-atelier sont motivées par le pré-contrôle technique ou par les contre-visites, ce qui confirme l’opportunité qui se présente aux réparateurs», souligne-t-elle. En outre, selon les chiffres du GiPA, 47% des conducteurs ignorent la date de leur contrôle technique et 47%, encore, souhaitent que le réparateur prenne en charge le contrôle technique pour eux. «Inclure le diagnostic de l’état des optiques dans le pré-contrôle technique peut avoir du sens et cela permettrait de justifier le gain financier réalisé par le propriétaire du véhicule à l’issue du pré-contrôle», selon Odette Dantas.

Une prestation qui nécessite de la communication

La rénovation d’optique de phares, comme l’ensemble du marché de la “bobologie” (le joli surnom du hors assurance), est donc sérieusement sous-exploité en France. Pour rappel, le GiPA relève que les chocs mineurs représentent 84% de la sinistralité totale dans l’Hexagone, et que sur ces 84% de petits sinistres, 25% seulement donnent lieu à réparation. «Les trois quarts du temps, la bobologie n’entraîne aucune démarche de réparation de la part du client parce qu’il s’imagine que cela va lui coûter cher et que cela va immobiliser son véhicule, déplore Odette Dantas. Or, seulement 20% des réparateurs pratiquent les forfaits sur des prestations de carrosserie et 72% d’entre eux ne réalisent aucune opération de communication auprès de leurs clients.»

La “bobologie”, rénovation d’optique compris, est pourtant aisément “forfaitisable” et communiquer à ce sujet n’est pas particulièrement complexe. D’autant que l’argument sécuritaire peut être mis en avant en ce qui concerne les optiques. «L’optique est un organe de sécurité, insiste Odette Dantas. Il permet de voir et d’être vu.»

Tout l’enjeu est donc de communiquer à bon escient pour pouvoir capter l’énorme opportunité que représente la rénovation d’optiques de phares, «surtout si l’on considère que les outils et consommables nécessaires à ce type de prestations sont peu onéreux, pratiques et rapides d’utilisation», souligne Virginie Delville, sales support specialist d'AkzoNobel Car Refinishes, qui vient tout juste de lancer sur le marché son innovant vernis Sikkens Autoclear Lights, dédié à la rénovation d’optiques.

Un produit qui permet un gain de plus de 35% sur la durée du processus de rénovation et que la marque de peinture et de produits pour peintres lance sur le marché dès ce mois d’avril.

Démonstration de l'utilisation du vernis Sikkens Autoclear Lights par un professionnel de l'enseigne Carméléon, partenaire d'AkzoNobel Car Refinishes. Démonstration de l'utilisation du vernis Sikkens Autoclear Lights par un professionnel de l'enseigne Carméléon, partenaire d'AkzoNobel Car Refinishes.
Romain Thirion
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