Airbags Takata : le contrôle technique dans la boucle

, mis à jour le 08/12/2025 à 15h49
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Affiche airbag takata

Dès le 1er janvier prochain, les véhicules qui passeront au contrôle technique et équipés d’un airbag Takata classé "stop drive" seront recalés et devront repasser par la case contre-visite. En s’appuyant sur le rendez-vous obligatoire du contrôle technique, le ministère des Transports se donne 24 mois pour boucler un dossier en cours… depuis dix ans ! 

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En septembre, les pouvoirs publics annonçaient vouloir impliquer plus largement les centres de contrôle technique dans la course à l’identification des véhicules concernés par les rappels liés aux airbags Takata défectueux. Depuis le début de l’année, les contrôleurs indiquaient déjà dans les procès-verbaux le défaut de remplacement de l’airbag et transmettent l’information à l’OTC.

Nouvelle étape avec la sortie d’un décret d’application du ministère des Transports : est intégrée la vérification des airbags dans les points pouvant faire l’objet d’une contre-visite lors du contrôle technique pour défaillance critique. Ainsi, à partir du 1er janvier, les 6700 centres de contrôle technique devront recaler les véhicules marqués du sceau "stop drive" pour cause d’airbags potentiellement dangereux non remplacés, qui devront passer par la case "réparation" avant de passer la contre-visite et obtenir le sésame. Objectif : traiter systématiquement les quelques 1,3 million de véhicules faisant l’objet d’une mesure de "stop drive" toujours en circulation.  
 

Deux ans pour éradiquer le danger

Alors que la campagne de rappel Takata a été lancée par les constructeurs (certes mollement à l’époque) depuis dix ans, les pouvoirs publics ont donc décidé en début d’année de s’emparer du dossier et d’intensifier le dispositif devant l’étendue des accidents attribués à un éclatement d’airbag – 46 dont 42 en outre-mer, dont 20 mortels. Ainsi, ces mesures ont permis d’accélérer fortement le rythme des réparations : 2,8 millions de véhicules ont été réparés depuis le début des rappels, dont 1,2 million de véhicules depuis le mois de mars. « Pour les véhicules équipés d’airbags défectueux, cette mesure permettra, en deux ans, de passer au peigne fin l’ensemble du parc roulant et de mettre ces airbags hors d’état de nuire. Il n’est par ailleurs évidemment pas question de relâcher la pression sur les constructeurs, premiers responsables des rappels. C’est pourquoi nous sanctionnons ceux qui ne sont pas au rendez-vous de leurs obligations », rappelle Philippe Tabarot, le nouveau ministre des Transports. 
 

Caroline, directrice des rédactions Auto chez Zepros, décrypte mutations et enjeux de l’après-vente auto : transition énergétique, réglementations, logistique, métiers et acteurs du secteur.
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