Contrôle technique annualisé : le "niet" des ministres européens des Transports

, mis à jour le 04/12/2025 à 17h54
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En avril dernier, la Commission européenne lançait le pavé dans la mare d’imposer un contrôle technique annuel pour les véhicules âgés de plus de dix ans. Après les gouvernements, c’est au tour des ministres de rejeter la réforme.

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Dans le cadre d’une vaste opération de remise à jour des textes relatifs à la sécurité routière et d’immatriculations des véhicules au sein de l’Union européenne, la Commission envisageait en avril dernier d’instituer un contrôle technique annuel pour les véhicules particuliers et utilitaires de plus de dix ans. Si l’objectif est vertueux, cette proposition de sévérisation avait soulevé un tollé auprès des automobilistes, mais aussi des professionnels ! Le 21 novembre dernier, la majorité des gouvernements européens a rejeté l’idée. 
Et la double sanction est tombée ce 4 décembre : les ministres des Transports, réunis à Bruxelles, se sont opposés à cette mesure, défendant le maintien du système actuel (soit un contrôle tous les deux ans), notamment pour ne pas « imposer des frais supplémentaires aux propriétaires de véhicules », selon le communiqué. Bien vu ! Car lors d'une récente étude, une majorité d'automobilistes français avait déjà classé le passage du contrôle technique comme un moment particulièrement redouté

Tests antipollution durcis en suspens

En revanche, ils retiennent certaines propositions émises par la Commission européenne. Ainsi, ils adoubent le déploiement de nouvelles méthodes pour contrôler les émissions d'oxyde d'azote et de particules fines, ainsi que des dispositions contre le trucage des compteurs kilométriques.

Reste qu’il faut maintenant voir comment les eurodéputés vont se positionner. Car le "niet" des ministres des Transports de chaque État membre n’a pas force de loi. Le texte doit encore passer par la case Parlement, où les désaccords entre pays sont encore possibles, nécessitant alors des négociations… et donc de rallonger la navette législative. Le chemin reste donc encore long avant la sortie d’un texte définitif.

Caroline, directrice des rédactions Auto chez Zepros, décrypte mutations et enjeux de l’après-vente auto : transition énergétique, réglementations, logistique, métiers et acteurs du secteur.
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