Contrôle technique annualisé : chronique d’une mort annoncée
Au printemps, la Commission européenne lançait le pavé dans la mare d’imposer un contrôle technique tous les ans pour les véhicules âgés de plus de 10 ans. La proposition avait alors déjà fait l’unanimité contre elle chez les professionnels… Le Conseil de l’Europe est sur la même longueur d’onde.
Dans le cadre d’une vaste opération de remise à jour des textes relatifs à la sécurité routière et d’immatriculations des véhicules au sein de l’Union européenne, la Commission envisageait en avril dernier d’instituer un contrôle technique annuel pour les véhicules particuliers et utilitaires de plus de dix ans. Si l’objectif est vertueux, la pratique avait soulevé un tollé ! Rejet unanime de la société civile, mais aussi à l’époque du ministre français du Transport, entendu et validé par une majorité des gouvernements européens qui se sont réunis en Conseil le 21 novembre dernier.
Si la mesure portait des valeurs vertueuses de réduction des tués sur les routes et des émissions polluantes, les experts ont immédiatement opposé un risque de généralisation du sport national d’évitement du contrôle technique, qui représente déjà 8 % des contrôles en France. À cela s’ajoutait déjà une temporalité inadéquate, quand dla course au sauvetage du pouvoir d’achat est une obsession. Un levier impopulaire que les politiques européens ont eu la sagesse (!) de ne pas vouloir actionner en cette période d’incertitudes et de turbulences.
On peut donc parier que la mesure ne passera pas non plus la barrière du vote le 4 décembre prochain des ministres des Transports de l’ensemble des États membres. À suivre.
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