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Après-vente en mutation : start and go

Caroline Ridet
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 Preview Name VINCENT Olivier STARTENGO Convention 2023

Dessiner le paysage d’un écosystème en transformation, regarder plus loin et ouvrir des hypothèses : comme tous les deux ans, Startengo Solutions a réuni un parterre d’acteurs de l’après-vente hexagonal pour deux jours de brainstorming sur le thème : « Maîtriser les mutations du marché après-vente ».

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Une trentaine de pros de l’auto – distributeurs, équipementiers, enseignes de réparation, plaques PR… – ont pensé le futur – proche et plus lointain – dans le cadre de la convention organisée par l’agence de marketing stratégique et opérationnel, formation métiers 100 % automobile. « Aujourd’hui, tout le monde est dans l’incertitude. D’où l’impérative nécessité d’échanger, de partager, de s’éclairer mutuellement à partir d’éléments d’analyse concrets et donc tangibles. Et c’est l’ensemble de la chaîne de valeur qui doit se mettre autour de la table car c’est tout un écosystème qu’il faut réadapter », insiste Olivier Vincent. Le patron de Startengo Solutions plaide aussi pour des rencontres dans la convivialité « car s’il faut avoir parfaitement conscience du chemin à parcourir, il faut aussi le démystifier pour se lancer ! »

Défi relevé pour le pro du marketing 100 % aftermarket qui a déroulé les défis, imaginé trois scénarios de l’impact sur le business après-vente de l’évolution du produit auto électrifié à la marge puis un peu plus, connecté toujours plus, mais aussi vieillissant. « Le marché est en transition, pas encore en transformation », admet Olivier Vincent, qui a dessiné un schéma assez précis (et chiffré) de l’après-vente de 2022 pour se permettre d’extrapoler sur demain. Il alerte sur la nécessité de se poser rapidement les bonnes questions et de mettre en place des plans d’adaptation pour ne pas se faire rattraper voire disqualifier quand le marché aura réellement muté.

Trois scénarios... pas catastrophes

Vite mais pas de panique au vu des projections réalisées par Startengo à horizon 2025, 2030 et 2035. Ça va bien bouger, et notamment avec l’irrépressible mais lente montée en volume du parc électrifié qui va impacter négativement le marché PR, mais pas avant 2030, à hauteur d’un petit 2 % (marché estimé alors à 22,5 Md€ en France) pour s’aggraver cinq ans plus tard (- 10 % anticipé !). « Une démarche d’autant plus complexe qu’à l’horizon 2035, si on estime que 30 % du parc sera électrique, deux tiers du parc sera encore en thermique et les fournisseurs mais aussi les ateliers vont donc devoir jouer sur les deux tableaux. »

Autre défi plus insidieux et encore trop souvent dénié par les réparateurs indépendants : l’irréversible montée en puissance de la location dans les usages de consommation automobile des particuliers qui va changer la donne des flux vers les ateliers avec une projection de 70 % qui seront en location d’ici 2035.

« Nouveaux acteurs (notamment des constructeurs chinois), un marché qui va se tendre (avec une part PR en recul même si de nouvelles prestations devraient compenser en partie), une pression concurrentielle exacerbée… un marché déstructurant, mais également restructurant. Il est nécessaire de faire un reset et de repenser les métiers dès maintenant ! »

Caroline Ridet
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