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F. Godefroy (IDLP) : « L’inflation moyenne sur les tarifs pièces ramenée à 3 % en 2023 »

Caroline Ridet
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GODEFROY Fabrice 2024

Après une première édition sur l’année hyper-inflationniste 2022, IDLP a continué de suivre les fluctuations tarifaires sur 2023 au travers de son baromètre « maison ». Bilan : l’année se clôt sur un retour quasi à la normale de l’inflation. 

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Contre toute attente, 2023 ne s’est pas soldée sur une flambée des tarifs comme certains pouvaient le craindre. Après le spectaculaire +12% sur l’exercice 2022, le baromètre IDLP estime les hausses tarifaires appliquées par les équipementiers autour des 3 % en 2023. Cette tendance est en cohérence avec les 3,5 % d’augmentation des prix à la consommation sur douze mois, relevée par l’Insee (chiffre à fin novembre 2023). 

Pour rappel, il y a deux ans, le leader français des indépendants de la pièce de rechange a mis sous surveillance les augmentations tarifaires appliquées par le TOP 37 de ses fournisseurs équipementiers. Un baromètre qui peut être considéré comme le reflet des acteurs du marché, mais « qui dépend bien évidement du mix fournisseurs/produits de chaque distributeur, sachant que nous avons une forte connotation technique, ce qui peut faire bouger les chiffres », recadre Fabrice Godefroy, le DG d’IDLP. Sachant aussi que cette moyenne a été établie en pondérant le poids de certains fournisseurs « qui peuvent être surdimensionnés chez IDLP » afin de se rapprocher de la réalité du marché. 

2023, modération quasi générale

Le bilan de l’an passé signe donc un certain retour à la normal sur le terrain de la valse des étiquettes ! La grande majorité des fournisseurs – et notamment les entreprises premium et multispécialistes – surveillés par le baromètre ont revu leurs tarifs dans la fourchette de +2,5% à +3%. D’autres, plus rares, ont poursuivi la course à la « marge » en se positionnant largement au-dessus de cette zone de flottaison. Enfin, certains équipementiers ont même effectué des réajustements à la baisse, bienvenus après une année 2022 particulièrement inflationniste « et parfois surévaluée pendant laquelle des équipementiers ont crié avant d’avoir mal ! » 

Bonne nouvelle… mais risque de dévaluation des stocks

Cette inflation moyenne ramenée à 3 % a donc de fait moins porté le business, avec des chiffres d’affaires 2023 qui reflètent donc la réalité d’un progression (ou non !) du niveau de commerce. Et de fait, il permet au groupe IDLP de se réjouir d’une année 2023 qui se ferme sur une progression de 12 % du chiffre d’affaires (et cela à périmètre constant). « Ce retour à la modération est une bonne nouvelle pour les garagistes et pour les consommateurs. Elle peut s’avérer moins bonne pour les gros stockistes qui n’ont pu anticiper ce retournement de tendance à temps et qui vont subir une dévaluation de leur stock résiduel généré en 2022 », note Fabrice Godefroy. Le DG d’IDLP rappelle cependant que sur deux ans, l’inflation devrait s’établir autour de 15 % !

Une nouvelle séquence s'ouvre donc pour l'écosystème, comme pour l'économie en général. Si des cas isolés de déflation vont émerger, aucun acteur ne s'attend – ni même ne le souhaite réellement – à retrouver les tarifs "d'avant".  Il est peu probable que l'inflation revienne sous la barre des 2 % comme nous l'avons vécu depuis les années 2010. Et pas seulement parce que les turbulences géopolitiques pourraient encore impacter les prix des matières premières voire déstabiliser la chaîne  d'approvisionnement, mais parce que les entreprises doivent investir pour se préparer au monde de demain. Si certains pensent que 2024 pourrait se stabiliser sur les + 2 % "revendiqués" par les grandes instances internationales de la finance, comme la BCE ou la FED, d'autres estiment n'avoir que très peu de visibilité. Le baromètre 2024 du groupe IDLP devrait encore permettre de nous éclairer.

Caroline Ridet
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