Il ne manquait plus que la station-service
Dans le Sud-Finistère, Querrien fait de la résistance ! Cette commune de 1700 habitants baignée par l’Isole a échappé à la disparition de ses commerces, fréquente dans les campagnes reculées.
Son maire, Stéphane Cado, est fier de citer pèle-mêle le centre médical, la boulangerie, l’épicerie, la pharmacie et même le réparateur qui arbore encore le Losange du Relais Renault. Mais jusqu’à présent, pas de station-service. Les Queriennois devaient parcourir des kilomètres sur des routes sinueuses pour rejoindre les premières stations, soit à Quimperlé, soit au Faouët. Cette navigation au long cours était également néfaste pour le commerce local. D’où l’idée du maire de proposer la construction ex nihilo d’une station communale. À plusieurs reprises, cette question a été abordée et validée tant par le conseil que par les administrés.
À l’instar de quelques rares autres communes de la région, Querrien a lancé son appel d’offres et est parti à la chasse aux subventions. L’investissement s’élève à 150 000 € amortissables sur quinze ans. Le fonds départemental Finistère 2030 contribue à hauteur de 20 000 €. « En 2038, la vente de véhicules thermiques sera en théorie interdite, mais le parc n’aura pas totalement disparu », explique Stéphane Cado.
Pour le moment, à la veille de sa mise en service, les pompes proposent soit du SP95, soit du gazole à un prix légèrement supérieur à la grande distribution. Le remplissage des cuves est réalisé par un prestataire, pas toujours le même, en fonction des prix proposés. L’objectif de Stéphane Cado est de délivrer 500 000 litres par an avec le concours des habitants des communes avoisinantes, soit au total un bassin de 4 000 habitants.