Image
BOSCH
Image
BOSCH
Image
pavé tok

Michelin ferme deux usines françaises

Muriel Blancheton
Image
Michelin

Dans deux ans, le manufacturier fermera les portes des sites de Vannes et de Cholet (pneus pour camionnettes et câbles métalliques) et entame dès cette semaine une période de négociations tendue avec les syndicats, même si Michelin s’est engagé à accompagner les 1254 salariés dans leur transition professionnelle. 

Partager sur

Des usines « confrontées depuis plusieurs années à de grandes difficultés économiques », en surcapacité de production d’enveloppes sur un marché européen dégradé en compétitivité face à une lame de fond asiatique, sur fond d’inflation et de coûts énergétiques en hausse. Michelin acte donc la fin de ses deux usines de Vannes (56) et de Cholet (49) employant 1254 personnes. Le manufacturier emploie 19 000 salariés dont 9 000 dans l’industrie, sur 15 sites mondiaux. 
« Les marchés européens en Tourisme Camionnette et Poids Lourd se sont […] orientés fortement vers les pneus à bas prix issus principalement d’Asie, au détriment des segments premium. En 10 ans, la part de marché des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd d’entrée de gamme a augmenté respectivement de 9 et 11 points au détriment des segments premium en recul de 11 et 8 points (source Roland Berger : mai 2023 pour le Poids Lourd et juin 2024 pour le Tourisme-Camionnette) », relève Michelin. 

Négociations tendues à venir

De son côté, le gouvernement a relevé que Michelin avait bénéficié d’aides publiques conséquentes qui n’avaient pas pour but de financer des licenciements. Le Premier ministre Michel Barnier veut ainsi vérifier l’usage de ces subventions à hauteur de plusieurs millions d'euros (Fonds de solidarité pour les grandes entreprises après la pandémie, exonérations fiscales et PGE). 
L’annonce a enclenché l’arrêt des productions sur les deux sites et Michelin entre avec le personnel dans une période tendue pour tenter de trouver des solutions d’accompagnements. Des solutions qui prendront la forme de certains dispositifs de pré-retraite et de mobilité interne, voire externe (la plus large majorité des salariés). Sur ce dernier point, Michelin assure aux salariés la possibilité de revenir dans le dispositif d’accompagnement au terme de la période d’essai chez le nouvel employeur si elle ne se conclue pas favorablement et la compensation d’un éventuel écart de rémunération pouvant aller jusqu’à 400€ bruts par mois pendant trois ans.
Michelin indique également l’étude d’implantation de nouvelles activités industrielles et tertiaires avec les décideurs locaux pour tenter de redynamiser les deux territoires et leurs bassins d’emplois.

Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire