Mobilians au secours des activités de lavage

Si le nouveau guide apporte quelques améliorations, comme le programme "Éco" pour les portiques, aucun assouplissement des mesures n’est constaté par rapport à 2022. Pourtant, le lavage en centre professionnel a le double bénéfice de consommer trois à six fois moins d’eau qu’un lavage à domicile et garantit une dépollution des eaux usées. De plus, chaque année en France, 48 000 tonnes de boues polluées (hydrocarbures, résidus d’huiles, de pneus, de plaquettes de frein, chargés de métaux lourds et autres polluants) sont retraitées. Ainsi, l’eau utilisée – entre 60 et 160 litres par lavage – est reconnue comme le meilleur vecteur d’élimination des polluants.

Le Guide Sécheresse 2023 prévoit malgré tout qu’aux niveaux "Alerte" et "Alerte renforcée", le lavage ne soit autorisé que sur les pistes équipées de haute pression ou de système recyclant au minimum 70 % d’eau, ainsi que les portiques programmés "Éco" en ouverture partielle. Au niveau "Crise", le lavage sera, lui, complètement interdit.

« Ces mesures n’accompagnent pas clairement une stratégie pluriannuelle pour les centres de lavage visant à réduire leur impact sur la ressource en eau, tout en leur permettant de maintenir une activité économique satisfaisante. Rappelons que la part du lavage automobile dans la consommation d’eau potable n’est que de 0,2 %. La filière vit donc un paradoxe : alors que, pour des enjeux environnementaux, le développement des centres de lavage devrait être soutenu, les professionnels sont désormais contraints de fermer leur centre en cas de niveau "Crise" », souligne Mobilians.

Après des échanges avec les pouvoirs publics, l'organisation regrette le manque de visibilité et de stratégie à long terme pour l’activité de lavage. Pour l’organisme, il faut qu’une véritable stratégie de gestion de la ressource hydrique soit mise en place, car si les professionnels investissent dans des dispositifs de recyclage, ce doit être accompagné financièrement.

Pour cela, Mobilians a engagé des rencontres avec les Agences de l’eau pour prévoir des dispositifs d’investissements en faveur des professionnels, mais aussi des échanges avec les pouvoirs publics sur des dispositifs d’indemnisation en cas d’empêchement d’activité.