Pourquoi la LLD est l’outil anti-inflation des entreprises
Avec 5,2 % d’inflation prévue en 2023 et la hausse des taux d’intérêt, les dépenses d’une entreprise sont plus que jamais analysées à la loupe. Et c’est bien sur cet argument que le SesamLLD* appuie son argumentation pour convaincre les pros de passer à la flotte gérée plutôt que l’achat.
LLD : l'outil providence ?
Bon nombre d’entreprises sont déjà adeptes de la location longue durée pour alimenter leur parc (cf. encadré ci-dessous). Son atout : le transfert du risque financier vers des loueurs qui prennent en charge la gestion des véhicules, mais assument également la décote de leur valeur résiduelle, les variations des coûts d’usage (TCO), leur revente…
La garantie sur les coûts négociés – comme les coûts de maintenance ou les frais financiers – est cruciale au moment de la signature du contrat car le client s’engage sur sa durée (jusqu’à 60 mois). Mais si l’on se réfère aux prévisions de hausse des taux d’intérêt et à une inflation portée à 5,2 % cette année, cette solution serait l’outil providence car elle permet de cadrer les dépenses du client (hors dépassement du kilométrage bien sûr). Charge à lui de savoir (re)négocier lors du renouvellement.
Tous les marqueurs dans le même sens
La LLD serait donc l’outil anti-inflation par excellence ? « Je dirais même plus que jamais, dans un contexte où le prix d’un VN a gonflé de 21 % du fait de la carence des approvisionnements chez les constructeurs, des délais de livraison passés à huit mois contre trois auparavant, et des coûts de réparation qui ont grimpé de 6,2 % ! Une entreprise doit considérer le prix d’achat de chaque véhicule, son amortissement, ses frais de maintenance, ses coûts en pneumatiques… Le loyer d’une LLD permet d’avoir une meilleure visibilité sur l’outil de production que représente un véhicule, avec des frais répartis sur chaque utilisateur, y compris les véhicules de courtoisie affectés aux clients finaux », rapporte Fabrice Denoual, président de la Commission Communication au SesamLLD* et responsable du département Ford Fleet Management.
Pour ce dernier, tous les sujets mènent à la location longue durée : transition énergétique, zones à faibles émissions (ZFE), fiscalité, sourcing… Autant de raisons qui enfoncent le clou, « sachant que notre rôle de conseil envers le professionnel est de lui indiquer le meilleur compromis. Donc pas forcément l’électrique, même si le TCO d’un VE est plus compétitif qu’un moteur thermique. Tout dépend des besoins », indique-t-il.
Contrats rallongés plutôt que renouvelés
En 2022, sur 1,7 million d’immatriculations VL (- 9,9 %), la location longue durée a représenté 27,3 %. Actuellement, 1, 8 million de véhicules sont des flottes louées (+ 2,1 %), dont 300 000 unités en fleet management (gestion totale du parc). Les ventes par canal sont réparties ainsi (source : Dataneo) :
• 636 628 véhicules ont été achetées par les entreprises (- 11,8 %), dont 58 % en LLD, soit 363 266 unités.
• 714 511 unités ont été écoulées sur le marché des particuliers (- 3,9 %), dont 5,4 % en LLD, soit 38 711 unités.
• 435 960 unités ont nourri la location courte durée et les véhicules de démonstration (- 15,6 %).
Les délais de livraison des constructeurs atteignant les huit à dix mois (vs quatre habituellement), les clients préfèrent garder le véhicule plus longtemps. Mécaniquement, l’allongement des contrats réduit les restitutions aux loueurs et tarit la source VO, qui voit ses prix grimper. Un facteur qui explique en partie la chute de 21 % du VO loué : ce dernier a enregistré 406 655 unités (- 21 %), des 0 à 3 ans et Crit’Air jusqu’à 2. Plus de 66 % sont diesel et 25 % sont essence (3,7 % en hybride, 2,3 % en full-électrique et 1,8 % en hybride rechargeable).