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« La RSE n’est pas une contrainte, mais une boîte à outils pour nos PME » Entretien avec Alexandre WURGER, Trésorier national de la FNA et Vice-président de la branche dépannage

, mis à jour le 30/10/2025 à 14h19
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Interview Alexandre FNA

Ingénieur de formation, entrepreneur dans le dépannage automobile et trésorier national de la Fédération Nationale de l’Artisanat automobile (FNA), Alexandre Wurger porte une double casquette : celle d’un gestionnaire rigoureux des finances de la fédération, et celle d’un défenseur acharné des métiers du dépannage et de la mobilité. À l’heure où la transition écologique et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) redessinent les contours de l’automobile, il explique comment la FNA accompagne ses adhérents vers ces nouveaux défis, tout en valorisant un métier souvent invisible, mais indispensable. Rencontre avec un acteur engagé, pour qui la RSE n’est pas une contrainte, mais un levier de performance et d’innovation.

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Alexandre, Vous cumulez deux fonctions clés au sein de la FNA. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je suis ingénieur diplômé des Arts et Métiers (Gadz’Art) et je dirige une entreprise de dépannage-remorquage-fourrière dans le Sud de la France. 
À la FNA, Mon rôle de trésorier consiste à garantir la bonne gestion financière de la fédération et à donner les moyens nécessaires à nos branches professionnelles pour défendre et accompagner nos adhérents. En tant que vice-président de la branche dépannage, je porte la voix des dépanneurs auprès des pouvoirs publics, des institutionnels et des partenaires, pour valoriser un métier essentiel à la sécurité routière et à la mobilité de tous.

Vous avez également une « casquette RSE » au sein de la FNA. Comment expliquez-vous cette réglementation aux adhérents, qui souvent sont des TPE et PME ?

La RSE n’est pas qu’une question d’environnement. C’est une approche globale qui couvre cinq dimensions : environnementale, sociale, économique, de gouvernance et de concurrence. Pour simplifier, j’ai créé un mémo graphique qui détaille ces enjeux. L’idée est de montrer que la RSE n’est pas une contrainte, mais une véritable boîte à outils pour le développement durable de nos entreprises.

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RSE

ZePros : Quels sont vos objectifs financiers pour les trois prochaines années ?

Mes objectifs sont doubles : d’une part, assurer une gestion saine et pérenne des finances de la fédération ; d’autre part, mobiliser davantage de moyens pour accompagner nos adhérents dans leurs transitions, notamment sur le plan de la RSE, de la digitalisation et de la montée en compétences. L’enjeu est de leur donner les outils pour rester compétitifs, tout en répondant aux attentes sociétales et environnementales.

Quelles priorités budgétaires avez-vous définies pour intégrer la RSE au plan national ou régional ?

Tout d'abord, laissez-moi vous préciser qu'en tant que Fédération professionnel, nos décisions budgétaires sont prises par le Bureau Fédéral. En tant que trésorier et membre de ce Bureau fédéral, je veille tout particulièrement à la bonne application et la mise en place des moyens correspondant à ces choix budgétaires.

1.    L’accompagnement des entreprises dans la réduction de leur empreinte carbone (exemple : modernisation des flottes, solutions alternatives aux carburants traditionnels).
2.    La formation et la sensibilisation des chefs d’entreprises et de leurs équipes aux enjeux RSE (sécurité, inclusion, environnement) via notre centre de formation, le CFPA.
3.    La valorisation des bonnes pratiques auprès des adhérents, pour montrer que ces démarches sont sources de performance et pas uniquement une contrainte.

Envisagez-vous des partenariats avec des institutions comme l’ADEME ?

Oui, et c’est essentiel. Nous renforçons nos liens avec l’ADEME, l’Agence de l’eau et d’autres institutions publiques. Leur expertise et leurs dispositifs de soutien permettent d’accélérer la transition écologique de nos métiers. Concrètement, cela se traduit par des aides à l’investissement, des projets pilotes, des outils de mesure ou encore des accompagnements sur la dépollution et la gestion des effluents. 
La FNA apporte la connaissance du terrain, l’ADEME apporte son expertise scientifique : ensemble, nous transformons la contrainte réglementaire en levier d’innovation et de compétitivité.
 

Comment sensibilisez-vous les adhérents aux enjeux RSE ?

Nous agissons sur plusieurs fronts : des sessions d’information en région, des formations concrètes via le CFPA, et le partage d’exemples inspirants. L’objectif est de montrer que la RSE peut être un atout pour la différenciation et la compétitivité des entreprises.

La branche dépannage est confrontée à l’électrification du parc automobile. Quelles actions concrètes sont mises en place ?

L’électrification du parc automobile bouleverse notre métier. Les interventions sur véhicules électriques ou hybrides nécessitent de nouvelles compétences et des équipements adaptés, notamment en matière de sécurité.
Nous avons lancé des formations spécifiques pour les dépanneurs, mis à jour les protocoles d’intervention pour sécuriser les interventions, et réfléchissons à des investissements matériels adaptés. C’est un défi, mais aussi une opportunité de montrer notre capacité à nous adapter.

Allez-vous communiquer davantage auprès du grand public sur le métier de dépanneur ?

Oui, nous y travaillons déjà. Le métier de dépanneur est un maillon essentiel de la chaîne de mobilité, mais il reste peu connu et parfois mal perçu. Nous préparons des campagnes pour sensibiliser à la sécurité des dépanneurs en intervention et valoriser leur rôle sociétal comme assurer la continuité de la mobilité, intervenir de jour comme de nuit, par tous les temps. Nous voulons aussi être plus présents dans les médias, pour faire entendre la voix de cette profession indispensable, mais trop souvent méconnue.

En conclusion, quel message souhaitez-vous adresser à vos adhérents, aux institutions ou aux parties prenantes ?

Notre profession est en pleine mutation, mais nous avons toutes les cartes en main pour pour relever les défis à venir.  Aux adhérents, je dis : engagez-vous, formez vos équipes, partagez vos expériences. Aux institutions, je demande de reconnaître notre rôle vital et de nous accompagner dans nos transformations. Enfin, je voudrais rappeler que la FNA est là en soutien, un relais et un moteur d’initiatives pour toutes les entreprises du secteur. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir durable et valorisant pour nos métiers.

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