Quatre modèles en place
Quatre modèles de distribution sont activés par les fabricants travaillant au niveau européen : les distributeurs spécialisés indépendants, les spécialistes intégrés aux fabricants, les grands groupes de distribution de pièces et les réseaux constructeurs automobiles. « 90 % des fabricants de peinture empruntent ces quatre modèles de distribution, d’un pays à l’autre », précise Adrien Schrobiltgen, vice-président EMEA d’Axalta. Au Nord règne la grande distribution, indépendante ou intégrée par les fabricants, partiellement (BASF et Axalta en France) ou intégralement (en Suisse, Allemagne, Pays-Bas…). Elle reste très fragmentée au Sud (Espagne, Italie, Grèce…), tandis qu’à l’Est, ce sont souvent des importateurs qui approvisionnent des marchés très locaux… Au Royaume-Uni, l’extrême concentration des distributeurs et réparateurs a débouché sur la création de supermarchés de la peinture concurrents, distribuant toutes les marques. « On y perd la notion de service et les compétences des spécialistes d’une marque. Ce modèle coûte cher aux fabricants et aux réparateurs », observe Adrien Schrobiltgen. Dernier canal de distribution : Internet, bête noire des distributeurs traditionnels. Leur approvisionnement est opaque, la majorité des fabricants affirmant ne pas les fournir en direct, contrairement à ce qu’affirment leurs gérants. Certains s’approvisionneraient dans les pays de l’UE (et hors-UE) où les prix sont bas pour livrer les carrossiers occidentaux et ceux qui sont mal desservis par les distributeurs. Mais « nous avons déjà rencontré sur le marché des produits déclassés, voire des contrefaçons », affirme Fabien Boschetti, responsable commercial BASF France, Suisse, Benelux et Afrique du Nord. Dans tous les cas, les pure-players ne proposent que des services limités.