[Atlas] PPG : Croître grâce à la conquête de nouveaux clients
En dépit des difficultés de ces deux dernières années, PPG continue de gagner du terrain en Europe. « Malgré les confinements, nous avons remis rapidement nos forces de vente sur le terrain et avons terminé l’année 2020 en gagnant des clients », explique Arnaud Racapé, directeur marketing Automotive Refinish - South Europe chez PPG Industries.
Avec une arme de conquête massive comme la machine de préparation de peinture automatisée MoonWalk, qui doit dépasser les 1 000 unités installées en Europe début 2022, deux ans et demi après son lancement. Un outil capable de séduire aussi bien les carrossiers indépendants – qui représentent les deux tiers des acheteurs – que les concessionnaires, les centres de reconditionnement de véhicules d’occasion ou encore les distributeurs. Les économies de produit et les gains de productivité générés parlent à une large palette de réparateurs.
« Nous allons finir l’année 2021 sur une bonne note, avec des prises de parts de marché partout en Europe du Sud : plus de 1 % en France et un peu moins en Italie, en Espagne et dans le reste de la zone. Par rapport à 2020, nous affichons entre + 20 % et + 35 % selon les pays, en ventes brutes. Mais les hausses des cours de matières premières ont diminué le résultat en termes de marges », ajoute-t-il.
Des augmentations de tarif contraintes
Si la circulation a repris et la sinistralité avec, l’incertitude liée au Covid-19 et à ses conséquences sur la chaîne d’approvisionnement perdure. « Les prix des additifs de notre principal fournisseur ont augmenté de 35 % au 1er décembre 2021, des hausses inconsidérées et considérables. Nous n’en sommes plus au stade d’évaluer les impacts des augmentations de tarifs des matières premières mais de trouver ces matières premières… Et lorsque l’on trouve de nouvelles sources, elles sont souvent plus coûteuses. Depuis le mois de janvier, les solvants ont vu leurs tarifs croître de 64 %. Les prévisions d’augmentation des prix de l’énergie au premier semestre 2022 sont catastrophiques. Et les prévisions d’inflation pour début 2022 sont de 2,3 % », détaille Arnaud Racapé.
Résultat, PPG a dû augmenter ses tarifs à plusieurs reprises en cours d’année, alors qu’il ne procède qu’à une seule hausse annuelle en général, comme la plupart des fabricants de peinture. « En juin, nous n’avons fait aucune différence et avons passé les mêmes augmentations à tous nos marchés, en variant les hausses en fonction des familles de produits, même si nous avons limité les augmentations de tarif des teintes de base à 7,5 %. Le contexte n’entame pas nos prévisions de croissance pour autant car nous allons continuer d’investir pour gagner des parts de marché », complète Arnaud Racapé.
Romain Thirion