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BRS France réouvert pour préparer la reprise

Caroline Ridet
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Après quinze jours de fermeture de ses six sites, le carrossier spécialisé dans le service aux entreprises a rouvert le 1er avril l’un de ses ateliers avec une équipe réduite pour absorber un mois de chantiers en attente.

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Après avoir fermé ses quatre sites dès le 17 mars, le groupe BRS France* a rouvert le 1er avril celui de Roissy-en-France (95). « Nous avons eu un malade dans l’atelier. Nous avons donc dû confiner tout le monde. À Limay, nous sommes implantés sur un site PSA qui avait fermé et enfin notre carrosserie Axial d’Achères n’avait plus de chantier. Nous avons donc tout fermé », explique Christophe Quey, président du groupe.

Mais maintenant, il est temps de traiter le mois de chantiers en attente. Sur les soixante salariés du groupe, neuf ont réintégré l’atelier de Roissy-en-France. La problématique à régler : la disponibilité en pièces. « La crise en Chine avait déjà rendu difficile la livraison pour les marques asiatiques. Du côté des marques de PSA, il n’y a jusque-là pas de souci, en revanche cela est plus compliqué pour Renault, comme ça l’est d’ailleurs déjà depuis des mois. »

Les mesures gouvernementales en appui

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La demande de chômage partiel a obtenu des réponses très rapidement, « sauf pour notre atelier Axial considéré comme un établissement secondaire ».

Quid d’une demande de prêt de trésorerie ? « Les banques nous le proposent, mais je ne suis pas sûr que nous ferons la demande car dans l’immédiat notre trésorerie tient. Reste ensuite à voir combien de temps l’arrêt de l’économie va durer. Nous verrons si nous avons finalement besoin de nous donner de l’air. Les banques peuvent nous prêter jusqu’à 2 M€, mais il faut bien mesurer nos besoins. » Même chose pour le report des charges, « qui ne fait que reporter les échéances ». Et pourtant, la société, qui génère un CA à 6 M€, annonce des pertes colossales. En mars, le revenu a été divisé par deux et sur avril, Christophe Quey ne s’attend pas à un CA de plus de 150 000 € – contre 600 000 € sur le même mois l’an passé. « Nous allons puiser dans nos réserves pendant quelques mois. Le chômage partiel limite la casse. »

À quand la reprise ?

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La première question pour BRS France est de savoir comment ses clients professionnels, VTC, taxis, loueurs vont pouvoir travailler quand le confinement sera levé. « S’il n’y a pas de touristes en France, cela va être compliqué pour eux. De même, si le déconfinement est progressif avec une circulation fluide, il y aura moins d’accidents ! » En revanche, il compte sur la montée en puissance des transports individuels dans cette période post-confinement pendant laquelle la peur de la contamination va dissuader les gens d’utiliser massivement les transports en commun. Autre problématique côté clientèle : le cas des loueurs. « Ils ont bloqué toutes les livraisons nécessaires pour alimenter leurs flottes, les parcs vont donc être moindre. » Pour lui pas de doute, « jusqu’en septembre se sera compliqué ». Christophe Quey s'inquiète également du niveau de main-d’œuvre disponible si l’activité reprend pendant la période estivale. « J’aurais aimé pouvoir transformer du chômage partiel en deux semaines de congés payés avant la reprise d’activité. Cela va être socialement compliqué pour les chefs d’entreprise. »

(*) Si BRS France comprend une carrosserie ouverte au grand public sous enseigne Axial à Achères (78), le groupe réalise 80 % de son chiffre d’affaires sur le BtoB. Outre son implantation chez PSA à Limay (78), il dispose d’un atelier à Roissy-en-France et vient d’en ouvrir un à Lyon (69) sur le site de Gefco.

Caroline Ridet
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